jeudi 1 janvier 2009


Michel est le fils d'Aldo Platini, joueur de football amateur puis entraîneur de l'équipe de division 3 de l'AS Nancy-Lorraine. Ce dernier laisse beaucoup de liberté à son fils dans sa progression. Michel apprend ainsi l'art du dribble dans la rue. C'est l'anti-thèse des joueurs passés par les centres de formation, alors tout juste naissants en France. C'est au petit club local de l'AS Jœuf qu'il fait ses classes. Il y signe sa première licence en pupille (10 septembre 1966). Aldo éclaire toutefois Michel très tôt sur quelques notions simples mais primordiales, l'anticipation au premier chef. Il faut déjà savoir à qui l'on va passer la balle avant de la recevoir.
Michel loupe totalement la finale du concours du jeune footballeur en 1969, mais parvient à se faire remarquer à l'occasion d'un match de Coupe Gambardella. Il n'a que seize ans, et il brille déjà de mille feux au sein de la formation junior de l'AS Jœuf qui affronte les juniors du FC Metz. Convoqué au stage de présélection du club messin, Platini, blessé, ne peut pas y participer. L'entraîneur messin change alors de club, et Michel Platini est rayé des listes. Il retrouve son équipe de Jœuf en Promotion d'Honneur.
Le FC Metz invite à nouveau Michel Platini à un stage de présélection, mais le fameux test de capacité respiratoire tourne mal. Après pas moins de dix essais au spiromètre, Michel s'évanouit. Le verdict du médecin est radical : très faible capacité respiratoire. Insuffisance cardiaque. Platini ne jouera pas pour le FC Metz, le club de cœur de son enfance. Il rejoint finalement l'équipe réserve de l'AS Nancy-Lorraine en septembre 1972. Il fait la connaissance de Jean-Michel Moutier, jeune portier de la réserve, qui devient rapidement son ami.
Platini à Nancy (1972-1979) [modifier]Dès ses débuts sous les couleurs de Nancy, Platini fait parler la poudre : il marque trois buts face à Wittelsheim en D3 avec la réserve. Multipliant les sorties de ce type, Michel se retrouve rapidement aux portes de l'équipe fanion. Son premier contact avec l'élite est pourtant pénible. Il est remplaçant face à Valenciennes et assiste, impuissant du banc de touche, à une véritable émeute en tribune. Il est atteint par plusieurs projectiles et des crachats... Quelques jours plus tard, il est descendu par un défenseur strasbourgeois à l'occasion d'un match de réserve : double fracture de la malléole de la jambe droite. Cette délicate saison s'achève bien avec ses grands débuts en Division 1. Platini est aligné d'entrée face à Nîmes au stade Marcel Picot le 2 mai 1973.
Repéré par les instances parisiennes après ses premiers coups d'éclats en Coupe Gambardella, Michel Platini n'a jamais pu honorer la moindre sélection en équipe de France junior en raison de blessures. Il effectue ainsi ses grands débuts avec le maillot bleu de l'équipe de France amateurs le 26 septembre 1973. Tout semble se dérouler parfaitement, mais une nouvelle blessure, en mars 1974, remet tout en question. À Nice, Michel est victime d'une double fracture du bras gauche. Il n'est pas présent sur le terrain en fin de saison, et reste totalement impuissant quand son club est relégué en D2 au terme de la saison.
En D2, Nancy se promène et retrouve rapidement l'élite. Platini devient au cours de cette belle saison le véritable patron de l'équipe. Il marque également 17 buts. Certains d'entre eux sont inscrits sur coup franc, dont il se fait une spécialité dès cette période. Même le grand Ivan Curkovic, gardien de l'AS Saint-Étienne, se laisse tromper deux fois en Coupe de France par ces premiers coups francs diaboliques qui contournaient le mur des défenseurs en suivant une courbe toujours imprévisible pour aller se loger dans la lucarne du gardien... et Nancy élimine les Verts. Platini travaille ses coups francs avec son ami Jean-Michel Moutier. Les mannequins de mousse qui forment le mur sont déjà là.
Les obligations militaires du soldat Platini lui font revêtir l'uniforme pendant l'été 1975. Comme tous les sportifs de haut niveau, il est affecté au bataillon de Joinville où il fait équipe avec une promotion de talent aux côtés de Maxime Bossis, Éric Pécout et autres Omar Sahnoun, sans oublier ses amis nancéiens : Olivier Rouyer et Jean-Michel Moutier. À l'occasion de son service militaire, Michel défend les couleurs de la France en militaire, en espoirs et en olympiques. Avec l'équipe olympique, Platini et ses amis éliminent, avec la manière, la redoutable formation de Roumanie, qui alignait pourtant son équipe A. Le match aller se tient le 3 décembre 1975 à Brest. Platini est brillant au cours de cette partie que les jeunes Français remportent par 4 à 0. Platini devient une vedette en France après ce match. Au match retour, malgré une defaite 1-0 à Bucarest, la France se qualifie pour les JO de Montréal auxquels participera Platini.
Trois jours après cette qualification, Platini est sélectionné avec l'équipe de France A. C'est également une première pour le nouveau sélectionneur des Bleus : Michel Hidalgo.
En parallèle à ses activités militaires, Michel rejoint, le plus souvent possible, son club qui évolue désormais à nouveau en D1. Lors d'un match joué à Laval, le public mayennais chambre Platini. Ce dernier, vexé, marque trois buts. Hélas, la soirée se termine mal, avec une nouvelle blessure. La presse titre alors : la saison de Platini est terminée, et d'annoncer une nouvelle opération du ménisque pour Michel. Il n'en est rien. Platini évite l'opération et retrouve les terrains deux semaines après l'incident de Laval. Ce retour tombe bien, car Nancy affronte dans la foulée l'Olympique de Marseille au Parc des Princes en demi-finale de la Coupe de France. Michel signe de la tête l'unique but lorrain, mais il est contraint de quitter le terrain sur blessure. L'ASNL s'incline finalement 4-1.
Le tournoi olympique 1976 débute pour les Bleus de Platini le 19 juillet face au Mexique, balayé 4-0. Même score face au Guatemala avec deux buts signés Platini. La phase de poules s'achève sur un match nul face à Israël ; Platini marque un but sur penalty. La France dispute alors les quarts de finale face à l'Allemagne de l'Est. Cette formation est en fait l'équipe A de la RDA. Avec un arbitrage plus que douteux, les Français terminent le match à neuf et les Allemands passent le tour…
De retour de Montréal, Platini signe son premier contrat professionnel avec Nancy pour deux saisons. C'est toutefois l'équipe de France qui occupe tous les esprits avec, en point de mire, la qualification au Mondial argentin. Le match décisif se tient le 16 novembre 1977 au Parc des Princes face à la Bulgarie. Platini est parfait dans son rôle de chef d'orchestre et les Bleus s'imposent 3-1. Ils disputeront la phase finale de la Coupe du monde 1978 après une attente de douze ans.
Divine surprise à l'occasion de la publication du classement du Ballon d'or fin décembre 1977 : le jeune Michel Platini pointe au troisième rang.
Lors des matches de préparation pour la Coupe du monde, il convient de signaler celui disputé à Naples face à l'Italie le 8 février 1978. Platini est éblouissant devant tous les recruteurs des clubs italiens venus superviser la nouvelle petite merveille française. Platini stupéfie tout le monde en trompant deux fois, coup sur coup, le légendaire gardien Dino Zoff, sur coup franc direct. La première tentative n'est pas validée par l'homme en noir qui n'avait pas sifflé... Zoff pense avoir évité le pire, car Platini trouve le mur lors de sa seconde tentative. Quelques minutes plus tard, nouveau coup franc aux abords de la surface italienne. Zoff prend alors bien garde de couvrir son angle droit, mais Platini le trompe par la gauche. Zoff reste pétrifié. Ses tête-à-tête avec Zoff et sa classe, au cours de cette partie retransmise par la télévision italienne, en font une vedette en Italie. Les plus grands clubs européens se battront désormais pour s'attacher ses services : le PSG et Saint-Étienne en France, la Juventus, l'Inter Milan et Naples en Italie, Barcelone et Valence en Espagne, Arsenal en Angleterre, pour n'en citer que quelques uns.
Avant de disputer la Coupe du monde en Argentine, Platini s'offre la Coupe de France 1978 avec Nancy. Michel signe l'unique but de la finale contre l'OGC Nice. Il reçoit, en tant que capitaine de l'ASNL, son premier trophée majeur des mains du Président de la république Valéry Giscard d'Estaing.
Entre la finale de la Coupe de France et le coup d'envoi du Mondial, quinze jours seulement ! Pas question de stage de préparation pour les Bleus. Dans le même groupe que l'Italie et l'Argentine, la France est trop tendre pour espérer sortir d'un tel groupe. Platini n'a pas grand chose à se reprocher à l'occasion de ce Mondial, mais à l'attaque de la saison 1978-1979, il est pris en grippe par le public, qui le juge responsable de l'échec en Argentine. Platini évolue sous les sifflets jusqu'au match de Geoffroy-Guichard. Galvanisé par les sifflets qui lui sont adressés, Platini met les bouchées doubles face aux Verts. Il dispute chaque ballon, et sur l'un des tacles qu'il tente, sa cheville se bloque : triple fracture de la malléole. Michel est ainsi absent lors des matches de Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe de l'ASNL. Le contrat liant Platini et Nancy arrive à terme en juin 1979. Le président nancéien tente alors un coup de force pour conserver son joueur, mais Platini n'apprécie pas du tout cette intervention. Il quittera le club lorrain à la fin de son contrat. Trois clubs se détachent alors : l'Inter Milan, le PSG et Saint-Étienne. Les deux premiers clubs cités sont des leurres, car Saint-Étienne est l'objectif de Platini. Il signe chez les Verts un contrat de trois ans.
Malgré les blessures et les sifflets, l'humour reste un des traits principaux du caractère de Michel. Citons ici deux des nombreux gags qu'il signa lors de sa période lorraine. Lors des déplacements, Michel s'amusait à faire exploser un pétard à mèche dans un lieu public, puis à faire le mort, provoquant inévitablement un attroupement...[réf. nécessaire] Lors du séjour en Argentine pour la Coupe du monde, il s'amusa, comme un collégien, à vider des tubes de dentifrice dans les lits de ses coéquipiers... [réf. nécessaire]
Platini chez les Verts (1979-1982) [modifier]Les trois années de Michel Platini à Saint-Étienne se soldent par un bilan mitigé. L'objectif du club en recrutant Platini était de remporter une Coupe d'Europe, mais malgré quelques coups d'éclat (notamment contre le PSV Eindhoven et contre Hambourg), les Verts ne se hisseront jamais à la hauteur de leurs glorieux aînés de 1976. Sur le plan national, Platini remporte son seul titre de Champion de France en 1981, le dernier des Verts, mais échoue à deux reprises en finale de la Coupe de France. Tout d'abord face à Bastia en 1981 puis contre le Paris Saint-Germain en 1982, son dernier match avec Saint-Étienne avant son départ pour la Juventus. Il aura alors joué sous le maillot vert 146 matches pour un total de 82 buts.
Durant sa période stéphanoise, il s'affirme en équipe de France, au sein de laquelle il devient sous le numéro 10 un capitaine indispensable. En 1981, Platini extirpe les Bleus de leur groupe de qualification pour la Coupe du monde 1982 grâce à un coup franc « platinien » marqué contre les Pays-Bas lors du match décisif pour la qualification.
Au Mondial espagnol de 1982, les Bleus se hissent jusqu'en demi-finale contre la RFA, pour une rencontre de légende perdue à l'issue de l'épreuve des tirs au but. Paradoxalement, Michel Platini considère aujourd'hui ce match comme le plus grand souvenir de sa carrière.
Platini à la Juve (1982-1987) [modifier]À la Juventus de Turin, au sein d'une équipe constituée quasi entièrement de joueurs champions du monde (l'Italie vient de s'imposer au Mundial), Platini connaît des débuts délicats en raison d'un placement sur le terrain qui l'indispose, imposé par son entraineur Giovanni Trapattoni, mais surtout d'une pubalgie qui le gène jusqu'en janvier 1983. Pris en grippe par une presse spécialisée extrêmement exigeante, il est même tout proche de quitter l'Italie durant l'hiver. Il convient de préciser que l'actionnaire principal du club, Giovanni Agnelli dit "l'Avvocato", a dès le début pris conscience du potentiel énorme de sa nouvelle recrue. Lors d'une interview, alors que Platini n'est au club que depuis quelques mois, le patron de la Juventus et de la Fiat lance sans hésitation : " Platini est le plus grand joueur de l'histoire de la Juventus, plus fort que Sivori". Plus de 20 ans après, dans un entretien accordé au journal l'Équipe pour le numéro exceptionnel de l'Équipe Magazine "100% Platini" de juin 2008, son coéquipier de l'époque et ami le polonais Zbigniew Boniek a apporté la confirmation de l'admiration que portait Giovanni Agnelli à son joueur vedette : "Quand Agnelli voyait Platini, il avait des frissons". Donc à la trêve, fort du soutien de "l'Avvocato", Michel et Zbigniew Boniek tapent du poing sur la table et obtiennent de l'entraineur une évolution tactique de l'équipe. La seconde partie de saison 1982-83 est beaucoup plus intéressante pour la Vieille Dame qui remporte la Coupe d'Italie 1983 contre Vérone ( 0-2/3-0 avec deux buts de Platini en match retour). La Juve vole alors de succès en succès.
Il remporte le championnat d'Italie en 1984 et 1986, la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1984, la Supercoupe de l'UEFA en 1984 la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1985, et la Coupe Intercontinentale en 1985. De 1984 à 1986, il termine également trois fois consécutivement meilleur buteur du championnat d'Italie. Il est reconnu comme le meilleur joueur européen en recevant à trois reprises le Ballon d'Or de 1983 à 1985.
La finale européenne de 1985, disputée au Heysel contre Liverpool aurait dû être le sommet de sa carrière avec la Juventus. Mais le drame du Heysel constitue sans conteste le plus pénible souvenir de sa carrière. Auteur du seul but de la rencontre, Michel Platini se retrouve au centre d'une polémique médiatique dans les jours qui suivent le drame, certains lui reprochant son manque de retenue dans la célébration de la victoire. Mais Platini se défendra en soutenant que tout comme l'ensemble des joueurs de la rencontre, il avait été laissé dans l'ignorance de l'ampleur du drame.
L'état de grâce de Platini en club se répercute également en sélection nationale. En 1984, il remporte le Championnat d'Europe des nations organisé en France en marquant neuf buts (trois du pied droit, trois du gauche, trois de la tête) en seulement cinq rencontres. Il débloque notamment la finale contre l'Espagne grâce à un coup franc qui trompe le portier espagnol Luis Arconada et offre ainsi à la France son premier titre majeur en football.
Mais affaibli par une pubalgie tenace, jouant sous infiltration, Michel Platini n'est pas véritablement en mesure de justifier sa réputation de meilleur joueur du monde à l'occasion de la Coupe du monde de football 1986 au Mexique. Il se montre pourtant décisif en plusieurs occasions, notamment contre l'Italie en huitième de finale (ouverture du score) et contre le Brésil en quart de finale (égalisation). Ce but inscrit le jour de son anniversaire restera le dernier de sa carrière chez les Bleus. Après une nouvelle élimination en demi-finale contre la RFA, Michel Platini doit se contenter de la troisième place finale (il ne disputa pas les petites finales des tournois 1982 et 1986).
Usé physiquement, Platini dispute une ultime saison à la Juventus avant de prendre sa retraite sportive le 17 mai 1987. Participant en pointillé à la campagne (infructueuse) de qualification pour l'Euro 1988, Platini honore sa dernière sélection en bleu le 29 avril 1987 contre l'Islande. En équipe de France, de 1976 à 1987, il a marqué 41 buts en 72 sélections, ce qui restera le record chez les Bleus jusqu'en octobre 2007.
Platini depuis sa fin de carrière (1987-2007) [modifier] Organisation de la Coupe du Monde de Football 1998. De gauche à droite : Fernand Sastre, Lionel Jospin, Marie-George Buffet et Michel Platini.© Service photographique du Premier ministreÀ peine plus d'un an après sa retraite en tant que joueur, il est nommé sélectionneur de l'équipe de France de football le 1er novembre 1988. Il remplace Henri Michel, poussé dehors suite à la mauvaise entame des Bleus dans les éliminatoires de la Coupe du Monde 1990. Mais l'arrivée de Platini ne change rien et la France est absente du Mondial italien. Il est alors temps de se concentrer sur les éliminatoires de l'Euro 1992, organisé en Suède. Les hommes de Platini se sortent avec brio de leur groupe de qualification en remportant leurs huit matchs (victoires notamment en Espagne et en Tchécoslovaquie) et, forts d'une série record de 19 matchs sans défaite, s'affirment parmi les favoris de la compétition. Mais une série médiocre de matchs amicaux préparatoires, puis surtout l'échec à l'Euro (élimination au premier tour, pas une seule victoire) le poussent à démissionner le 2 juillet 1992 après avoir dirigé les bleus 29 fois.
Il est le dernier porteur de la flamme olympique aux Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville en 1992.
Co-Président du comité d'organisation du Mondial 1998 avec Fernand Sastre, puis conseiller spécial du président de la FIFA après l'élection de Joseph Blatter en 1998, il devient vice-président de la FFF en janvier 2001, et chargé depuis mars 2005 du département international.
Il était également consultant sur Canal+ lors des soirées de la Ligue des Champions.
Le dirigeant : Platini, président de l'UEFA (depuis 2007) [modifier]Membre du comité exécutif de l'UEFA et membre du Comité exécutif de la FIFA depuis avril 2002, il devient Président de l'UEFA le 26 janvier 2007 pour une durée de 4 ans. Il est élu à la majorité absolue au premier tour du scrutin du Congrès de Düsseldorf en Allemagne par les 52 fédérations membres de l'UEFA (1 fédération vaut 1 voix), avec 27 voix contre 23 (2 votes étant nuls). Son adversaire, le Suédois Lennart Johansson, 77 ans, était président de l'UEFA depuis 1990.
Son programme [modifier]Michel Platini a fondé son discours sur des vertus de solidarité et d’universalité avec notamment 5 points majeurs :
Légitimité : davantage de pouvoir au comité exécutif qui sera renforcé comme instance décisionnaire et qui s'ouvrira plus aux petites nations du football, trop souvent oubliées. Solidarité : avec la continuation des programmes Hattrick et Top Executive destinés à aider les petites fédérations et une meilleure redistribution des recettes des grandes compétitions organisées par l'UEFA. Universalité : un système de qualification au Championnat d'Europe des Nations (Euro) maintenu mais un projet d'élargissement du nombre d'équipes participantes passant de 16 à 24 (pour permettre à des pays d'avoir leur chance). Dans le cadre de l'aide aux plus petites nations, Michel Platini propose aussi de limiter à 3 le nombre de clubs par nation directement qualifiés pour la Ligue des Champions pour permettre à des nations rarement représentées d'avoir leur chance (projet largement critiqué par son adversaire du fait que c'est « un problème, une affaire de business » et que Platini prend trop en compte le football en oubliant le business ayant fait grandir l'UEFA). Unité : avec l'élaboration d'une Charte européenne de football définissant et permettant de conserver les valeurs du football ainsi que le rapprochement entre les associations nationales, l'UEFA et la FIFA. Lutte contre les fléaux du football : une volonté de combattre « le racisme, la xénophobie, les transactions financières douteuses, les paris clandestins, les dérives de la profession d'agent, le dopage ».
Le football, une exception culturelle [modifier]Une fois élu, Michel Platini milite pour faire du football une exception culturelle protégée des règles économiques et des contraintes légales inhérentes à l'Union Européenne

Né à Villa Fiorito, un quartier défavorisé dans la banlieue de Buenos Aires, Diego Maradona est le quatrième enfant et premier garçon d'une famille pauvre argentine. Rapidement, il montre un certain attrait et un certain talent pour le football. À 11 ans, il est remarqué par un recruteur, Francis Cornejo qui l'intègre à l'équipe des Cebollitas (les petits oignons), l'équipe junior du club d'Argentinos Juniors. Très adroit avec un ballon, il amuse le public avec ses jonglages à la mi-temps des matchs de première division. Malgré son jeune âge, il attire déjà les médias par son talent et stupéfie les foules. Les journaux vont voir le phénomène, ainsi que la télévision. C'est ainsi qu'à 12 ans, il déclare à une télévision venue l'interviewer : « j'ai deux rêves, disputer une coupe du monde, et la remporter avec l'Argentine».
Dix jours avant ses seize ans, il fait ses débuts professionnels avec l'équipe d'Argentinos Juniors. Rapidement, il devient le leader de l'équipe, faisant d'Argentinos Juniors, un club de bas de tableau, l'un des ténors du championnat. Il ne gagnera cependant aucun titre avec sa première équipe, marquant tout de même 115 buts en 166 matches.
Son talent est tel qu'il honore sa première sélection le 27 février 1977, à 16 ans. César Luis Menotti, le sélectionneur, ne le retiendra cependant pas pour disputer la Coupe du monde en 1978, l'estimant encore trop jeune. Mais le sélectionneur se rattrapera un an plus tard en le nommant capitaine de l'équipe d'Argentine junior chargé de remporter la Coupe du monde des espoirs. Le trophée sera acquis en 1979 face à l'URSS, battue 3 à 1. Il fut élu meilleur joueur du tournoi. La même année, il remporte le Ballon d'Or argentin.
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En 1981, l'équipe de Boca Juniors dépense une fortune pour enlever le prodige aux Argentinos. Maradona ne joue qu'une saison pour les bleus et or de Buenos Aires, mais celle-ci fut surement l'une des plus marquantes de sa carrière. Il gagne le championnat bien sûr mais surtout humilie le rival légendaire de Boca, River Plate en marquant deux des trois buts de la victoire, et en étant fortement impliqué dans le troisième. Lors de cette saison, il inscrit 28 buts en 40 rencontres.
Maradona à Barcelone [modifier]En 1982, Maradona est acheté par le FC Barcelone pour environ 12 millions de dollar US à une équipe de Boca Juniors qui s'est beaucoup endetté pour le "pibe de oro". Mais avant même de débuter au "Barça", la popularité de Maradona est d'emblée sérieusement écornée par sa prestation lors de la Coupe du Monde de football de 1982, organisée justement en Espagne, juste avant la saison de championnat. Maltraité par des défenseurs rugueux tout au long de la compétition, le prodige argentin se venge en agressant le brésilien Batista. Il est expulsé et l'Argentine est éliminée. Ce premier coup de sang, vite regretté, sera le premier d'une longue série de gestes qui vont susciter la controverse.
A Barcelone, le petit génie argentin va être confronté à des problèmes qu'il n'a jamais connu avant. Tout d'abord, c'est à l'hostilité d'une partie du public ayant une attitude raciste envers les sud-américains qu'il se heurte. Ensuite, il doit faire face à des défenseurs très rugueux, qui n'hésitent pas à l'agresser sous les yeux des arbitres. L'un d'entre eux, le défenseur de l'Athletic Bilbao, Andoni Goikoetxea brisera la cheville de Maradona et l'écartera pendant quelques mois des terrains. En froid avec Udo Lattek l'entraîneur du Barça, Diego n'arrange pas son image en ayant une vie nocturne très agitée, où il écume les boîtes de nuit. Lui même a avoué que c'est aussi à Barcelone qu'il a commencé à prendre de la cocaïne.
En 1984, Diego Maradona conclut son épopée barcelonaise en étant à l'origine d'une bagarre générale contre l'Athletic Bilbao, lors de la finale de la Coupe du Roi, en présence de Juan Carlos. Il s'agissait des retrouvailles entre El Pibe de Oro et son bourreau Andoni Goikoetxa. Ce nouveau coup de sang marquera le divorce de Maradona d'avec l'Espagne.
Même si la période barcelonaise n'a pas été qu'un fiasco pour l'argentin, il a été élu meilleur joueur du championnat lors de sa première année catalane (il a tout de même marqué 38 buts en 58 matchs, remporté une Coupe du Roi en 1983 et s'est illustré lors de nombreux matchs), elle est loin d'être la plus brillante partie de sa carrière.
L'ascension de Naples [modifier]En 1984, il rejoint le SSC Napoli pour la somme de 15 millions de Dollar US, modeste club de Série A italienne où il est accueilli en héros. Rapidement, il devient une star au sein d'un effectif dont il est le véritable leader de jeu. Les années napolitaines seront ses meilleures années en Europe. Soutenu par une population qui se reconnaît dans ce joueur aux origines modestes, le personnage médiatique de Maradona incarne la révolte contre les riches et arrogants clubs du nord de l'Italie, comme la Juventus Turin et le Milan AC. Naples remporta avec Diego une victoire historique à Turin contre la Juventus en marquant 6 buts. Les tensions sont encore à cette époque vivaces entre une Italie du Sud pauvre et une Italie du Nord riche. Sous les couleurs de Naples, Maradona remporte deux titres de Champion d'Italie en 1987 et 1990, une Coupe d'Italie (1987), une Coupe UEFA en 1989 et une Super-coupe d'Italie en 1990. Jamais dans le passé le club n'avait atteint un tel niveau.
La Coupe du monde 1986 [modifier]En 1986, Maradona est capitaine d'une équipe d'Argentine qui veut venger la déroute de 1982. À 25 ans, le joueur argentin dispute sa compétition la plus aboutie. Incroyablement brillant, il permet à une équipe argentine de l'avis de tous, assez moyenne par rapport aux équipes en présence, de se hisser en finale. En quart de finale contre l'Angleterre, il inscrit l'un des plus beaux buts de l'histoire du football en partant de son camp et passant en revue toute la défense anglaise avant de tromper le gardien. Cet exploit est cependant terni par le premier but marqué par Maradona au cours de ce match, le ballon ayant été propulsé dans les buts à l'aide de la main, la « Main de Dieu » justifiera plus tard Maradona. Il faut aussi considérer le contexte de la rencontre, quatre ans après la victoire de l'Angleterre sur l'Argentine dans la Guerre des Malouines.
En finale, l'Argentine disposera non sans difficultés d'une équipe de RFA accrocheuse. Maradona offrira le but de la victoire 3 à 2, à son coéquipier Jorge Burruchaga. Le « gamin en or » avait réalisé la prédiction de ses douze ans.
L'apogée et le déclin [modifier]Entre 1984 et 1991, Maradona fait les beaux jours de Naples. Même si les médias glosent sur sa forme physique et sa propension à faire la fête, le joueur multiplie les exploits sur le terrain et fait taire ses détracteurs. Il remporte la coupe UEFA en 1987. Lors de la finale de la coupe de l'UEFA, il reçoit la note de 10/10 de la part des journalistes de la Gazzetta dello Sport. Mais hors du terrain les scandales commencent à trouver écho au sein des médias. On lui trouve un fils illégitime, on parle de ses liens avec la Camorra (mafia napolitaine).
En 1990, Maradona dispute sa troisième Coupe du monde en Italie. L'Argentine est loin de son niveau de 1986 et manque même de se faire éliminer dès le premier tour. Néanmoins, Maradona réussit à hisser l'équipe une nouvelle fois en finale. Contre le Brésil en 8ème de finale il donne un ballon décisif à Caniggia après avoir éliminé 4 joueurs de la Seleçaõ. En demi-finale Maradona qualifie l'Argentine aux tirs au but face à l'Italie, dans le stade de Naples où il jouait durant la saison régulière. Beaucoup de Napolitains ne lui pardonneront pas d'avoir éliminé l'Italie aux tirs aux buts et iront jusqu'à soutenir la RFA en finale. Lors de cette finale au Stadio Olimpico de Rome, l'hymne national argentin sera tellement pris à partie par les supporters italiens que les sifflets le rendront presque inaudible. Avec les mêmes acteurs que celle de la dernière édition, les Allemands remporteront cette fois le titre lors d'un match terne, conclu par un penalty d'Andreas Brehme après une faute controversée sur Rudi Völler. Maradona livrera une prestation assez transparente, bien muselé par le défenseur Guido Buchwald.
En 1991, il est arrêté par la police italienne après avoir été contrôlé positif à la cocaïne. Pour Maradona, c'est le début du déclin. Il purge une suspension de 15 mois mais il ne rejouera plus jamais pour Naples. Il quitte Naples en 1992 pour jouer au FC Séville après avoir refusé l'Olympique de Marseille, puis il retourne finir sa carrière en Argentine aux Newell's Old Boys puis à Boca Juniors. Ces années sont dures pour Maradona, qui voit toujours sa réputation le précéder. De plus, il ne retrouve jamais le niveau qui fut le sien avant sa suspension.
Revenu en grâce pour la Coupe du monde 1994 organisée aux États-Unis, il est de nouveau sélectionné après sa suspension pour usage de stupéfiants, mais il est invité à rendre ses crampons après être contrôlé positif, à l'éphédrine cette fois. Il ne jouera que deux matchs lors de ce tournoi. Il y inscrit son dernier but en équipe nationale, un but d'anthologie, d'une somptueuse frappe en pleine lucarne contre la Grèce. Ce sera aussi la dernière apparition de Maradona sous le maillot argentin.
En 1997, il fait appel brièvement à l'athlète controversé Ben Johnson pour l'aider à son entraînement. Il raccroche définitivement les crampons la même année.
L’après-carrière [modifier]Depuis la fin de sa carrière, Maradona connaît des problèmes de santé dus à des excès et à sa dépendance à la cocaïne. En avril 2004, il a été victime d’un malaise cardiaque le laissant à la limite de la mort. Il s’est alors fait poser un anneau gastrique qui lui a fait perdre quarante kilos et a subi une cure de désintoxication. De nouveau en meilleure santé, Maradona anime aujourd’hui une émission de variétés qui bat des records d’audience à la télévision argentine.
Le 4 novembre 2005, aux côtés du président vénézuélien Hugo Chávez, il exprime publiquement sa vive opposition au président américain George W. Bush à l’occasion de l’ouverture du quatrième sommet des Amériques.
Et pour la coupe du monde en Allemagne en 2006, il est commentateur sportif pour la chaîne de télévision espagnole Cuatro(ex-Canal+ Espagne), sauf les jours de match de l’Argentine, car il a exigé de ne pas travailler les jours de match de son équipe nationale.
Le 28 mars 2007, Maradona est hospitalisé à Buenos Aires, suite à un nouveau malaise consécutif à sa consommation excessive d’alcool, à la boulimie et à l’abus de cigares. Les médecins diagnostiquent une hépatite. Il s’en remet. Depuis, il a notamment participé en 2008 à des matchs de showbol avec l’équipe Argentine contre le Chili. Il y apparaît en forme moyenne (surpoids visible) l’obligeant à se faire remplacer régulièrement au cours des matchs.
Un film retraçant son parcours, intitulé Maradona et réalisé par le réalisateur serbe Emir Kusturica, a été présenté au Festival de Cannes en mai 2008[1]
Le 28 octobre 2008, il est nommé sélectionneur à la tête de l'équipe d'Argentine de football en remplacement d'Alfio Basile. Et pour son premier match en tant que sélectionneur il obtient une victoire (1-0) face à l'Ecosse. Lors de ce match, un homme de 43 ans, armé d'une machette, se serait rendu au stade dans le but de trancher la tête au nouveau sélectionneur de l'argentine. Arrêté par la police, cet homme explique son intention par le fait qu'il en voulait au Pibe de Oro, du fait qu'il lui aurait fait perdre son argent et sa femme à la suite d'un pari sur le match contre l'Angleterre de 1986 marqué par la célèbre "Main de Dieu".[réf. nécessaire]
La légende Maradona [modifier]Maradona fut l'un des meilleurs techniciens du football. Dribbleur hors-pair capable de mystifier les meilleurs défenseurs de son époque, il pouvait compter sur un toucher de balle particulièrement fin. Sa petite taille était loin d'être un défaut car elle lui permettait de rapidement changer de direction et de le rendre quasiment insaisissable. Le but qu'il marque contre l'Angleterre en quart de finale de Coupe du monde est à ce titre très représentatif de son style et de sa classe. Buteur génial, capable de marquer les buts les plus improbables, avec un certain sens du spectacle, il était aussi un remarquable passeur qui pouvait à l'occasion devenir un stratège. Maradona maîtrisait tout le registre du parfait joueur offensif.
Néanmoins, si Maradona laisse l'image d'un joueur controversé, c'est en partie dû au fait qu'il était capable du meilleur comme du pire. Capable de réaliser des gestes extraordinaires, mais aussi de sombrer dans la violence et de ne plus se contrôler, de tricher, et aussi, chose qui finalement reste comme le point noir de sa carrière, de se droguer. Toutes ces facettes expliquent pourquoi sa carrière fut à la fois brillante (Coupe du monde 1986) et pathétique (suspension à la Coupe du monde 1994). La légende Maradona continue, dorénavant en tant que sélectionneur de l'équipe nationale d'Argentine de football.

Zinedine Zidane est né le 23 juin 1972 à Marseille et a grandi dans le quartier de la Castellane. Ses parents sont originaires de petite Kabylie dans la wilaya de Béjaïa en Algérie, son père Smaïl Zidane venant du village d’Aguemoune Ath Slimane[8]. Des propos dans lesquels il évoqua son identité furent recueillis par le journal The Observer[9].
Zinedine Zidane signe sa première licence en 1982 dans un club proche de son quartier d’origine : l'US Saint-Henri[10] puis passe au SO Septèmes-les-Vallons[11], avec lequel il joue dans la catégorie poussins jusqu’à l'âge de quatorze ans. En 1986, il est sélectionné en cadet première année pour le championnat de Ligue. En fin d'année, il est convoqué au CREPS d’Aix-en-Provence pour un stage de trois jours. C’est là qu’il est remarqué puis recruté par l’AS Cannes par l’intermédiaire de son recruteur Jean Varraud, lui-même ancien de l'ASSE[12].
Après un stage d'une semaine il intègre en 1987, à l’âge de quinze ans, le centre de formation cannois sous les ordres de Guy Lacombe[13]. Il est placé au sein d'une famille d'accueil, les Elineau. À 16 ans, Jean Fernandez l'intègre à l'effectif professionnel.
Il débute en Première division le 20 mai 1989, contre le FC Nantes, équipe de Marcel Desailly et Didier Deschamps à l'époque, à la Beaujoire. Il n’a pas encore 17 ans. Le 8 février 1991, il marque son premier but en Première division, toujours contre le FC Nantes et reçoit une 205 rouge comme lui avait promis le président du club, Alain Pedretti s'il marquait un but. Le club se qualifie pour la Coupe UEFA et Zidane découvre l'Europe. L'année suivante, le club est éliminé de la Coupe UEFA et descend en D2. Zidane rejoint alors Bordeaux à l'été 1992.
Les années bordelaisesEn 1992, Zidane est recruté par Rolland Courbis aux Girondins de Bordeaux. Il sympathise avec deux autres futurs internationaux français, Christophe Dugarry et Bixente Lizarazu, avec lesquels il forma ce que l’on appela par la suite le « triangle bordelais », ces trois joueurs démontrant une capacité à se trouver les yeux fermés sur le terrain, à Bordeaux comme en équipe de France.
Zidane marque 10 buts pour sa première saison, puis 6 les trois saisons suivantes. Il dispute également la finale de la Coupe UEFA en 1996 contre le Bayern Munich dans lequel évolue Jean-Pierre Papin (perdue 0-2 ; 1-3) après avoir éliminé le Milan AC de Savicevic en quart, notamment grâce à un 3-0 mémorable au match retour au Parc Lescure (0-2 au match aller).
Avant cela, il inscrit un but mémorable de 40 mètres contre le Betis Seville, en huitièmes de finale de la coupe de l’UEFA. Contre le Slavia Prague en demi-finale, il exécute ses premières roulettes et l’Europe découvre alors un artiste du ballon rond. Bordeaux ira jusqu’en finale mais ne pourra rivaliser avec le Bayern Munich sans Zidane, suspendu à l’aller.
Le 17 août 1994 à Bordeaux, il est pour la première fois sélectionné en équipe de France, contre la République tchèque, sur la pelouse de son club au Parc Lescure. Entré en jeu à la 63e minute alors que la France est menée 2-0, Zidane marque en deux minutes les 2 buts du match nul. Il lui faudra néanmoins encore attendre près d’une année pour devenir un titulaire à part entière au sein de l’équipe de France. Ce n’est qu’en 1995, au cours des éliminatoires pour l’Euro 1996 que le sélectionneur national Aimé Jacquet fera de Zidane son meneur de jeu titulaire.
Zidane à la JuventusEn 1996, après la finale de Coupe de l’UEFA perdue avec les Girondins de Bordeaux, Zidane franchit un nouveau palier et signe à la Juventus de Turin — club dans lequel a notamment évolué Michel Platini au début des années 1980 — pour la somme de 35 millions de francs. Il rejoint ainsi Didier Deschamps sous les ordres de Marcello Lippi. Entre-temps, diminué par une saison éprouvante avec Bordeaux et par un accident de voiture survenu peu de temps avant le début du tournoi, Zidane dispute un Euro 1996 jugé décevant en Angleterre. Les Bleus atteignent péniblement la demi-finale (éliminé par la République tchèque aux tirs aux buts) et Zidane est loin de se montrer à son meilleur niveau.
À la Juventus, après des débuts difficiles, particulièrement les trois premiers mois, Zidane explose au plus haut niveau européen et nombre d’observateurs voient en lui le meilleur joueur du monde. Avec la Juventus, Zidane gagne également ses premiers titres, dont deux scudetto (1997, 1998), une supercoupe d'Italie (1997), une supercoupe d'Europe (1996) et une coupe intercontinentale (1996)[14], mais perd la finale de la ligue des champions deux fois de suite, en 1997 et 1998. En quête du titre européen suprême, Zidane quitte la Juventus en 2001 pour aller au Real Madrid.
La consécration internationaleZidane porte le maillot bleu depuis qu'il a quinze ans, à l'époque de la défunte catégorie « cadets »[15] mais a disputé son premier match international avec l'équipe première contre la République tchèque le 17 août 1994, sous l'égide de Aimé Jacquet.
Titulaire pour l'Euro 1996 en Angleterre malgré un accident de voiture quelques jours avant le début de la compétition[16], il parviendra avec ses coéquipiers à atteindre les demi-finales (défaite contre la République tchèque aux tirs aux buts).
Deux ans plus tard, il participe à la Coupe du monde (la première de la France depuis 1986) organisée en France en 1998. Le premier match a lieu au stade Vélodrome à Marseille (ville natale) contre l'Afrique du Sud, coup d'envoi du parcours de l'équipe de France. Après cette première victoire (3-0), la France remporte son second match contre l'Arabie saoudite (4-0) mais Zidane est expulsé pour un geste déplacé contre son adversaire. Suspendu deux matchs, il ne peut jouer le troisième match de la phase du premier tour contre le Danemark et le huitième de finale contre le Paraguay. Il fait son retour en quarts de finale contre l'Italie, équipe composée de nombreux partenaires en club de Zidane, et lors de la séance de tirs aux buts il y inscrit le sien, puis dispute la demi-finale contre la Croatie où son équipier Lilian Thuram marque un doublé qualificatif pour la finale. À l'occasion de la finale, Zidane entre dans l'histoire de la compétition en marquant deux buts, tous deux de la tête sur des corners tirés respectivement par Emmanuel Petit et Youri Djorkaeff et permet à la France de soulever le trophée pour la première fois de son histoire. Ce titre de champion du monde lui permet d'atteindre la consécration sur le plan national (notamment en termes de popularité où le soir de la finale, de nombreuses slogans clamés « Zizou Président »[17]) et international en recevant le Ballon d’or France football et le titre de joueur FIFA de l’année devant Ronaldo.
En 2000, lors du Championnat d’Europe des nations, il conduit l’équipe de France à un nouveau titre de champion, ce qu’aucune équipe n’avait réalisé (doublé Coupe du monde/Championnat d’Europe dans cet ordre), et reçoit de nouveau le titre de meilleur joueur FIFA de l’année.
Zinedine Zidane est transféré lors de l’été 2001 au Real Madrid, pour ce qui constitue encore à l’heure actuelle un record en matière de coût de transfert d’un footballeur (77 millions d’euros). Il y passe ses cinq dernières saisons au niveau professionnel. Selon les spécialistes, c’est en grande partie grâce à lui que le Real gagne sa neuvième et actuellement dernière Ligue des Champions en 2002. Lors de la finale face au Bayer Leverkusen (victoire 2-1 du Real Madrid), il marque en effet un but difficile pour un droitier : dans la surface de réparation, une reprise de volée du pied gauche, sur un centre en retrait de Roberto Carlos qu’il loge dans la lucarne droite du but allemand.
Zinedine Zidane durant une conférence de presse en Pologne le 4 juin 2008Quelques semaines plus tard, il est retenu pour la coupe du monde 2002 où la France est tenante du titre mais lors du dernier match de préparation contre la Corée du Sud il se blesse au quadriceps de la cuisse gauche[18] et ne prend pas part aux deux premiers matchs du 1er tour, il fait son retour lors du troisième match décisif contre le Danemark mais ne permettra pas à la France de se qualifier pour les huitièmes de finale.
Alors qu’il était encore homme du match lors de la première rencontre de l’Euro 2004, et seul tricolore retenu dans l'équipe type de la compétition[19], il annonce son retrait de l’équipe de France le 4 août 2004. Le 3 août 2005, quasiment un an plus tard, il revient sur sa retraite internationale et souhaite revenir jouer avec les Bleus pour une dernière aventure, à savoir jouer jusqu’à la fin de la Coupe du monde 2006 si la France se qualifie.
Son match de retour a lieu le 17 août à Montpellier où la France bat la Côte d’Ivoire par un score de 3 à 0, avec un but de Zidane. Il est nommé capitaine de l’équipe de France. Pour l'anecdote, environ 12 000 places sur les 35 500 du stade de la Mosson étaient vendues, le match étant prévu depuis la mi-juillet. Le 4 août, lendemain de l'annonce de son retour, la billetterie est prise d'assaut et les places restantes se vendent en moins d'une journée.
C’est alors qu’il emmène les Bleus vers le Mondial 2006 en Allemagne grâce à une dernière victoire face à Chypre tandis que la Suisse faisait en même temps un résultat nul en Irlande 0-0, ce qui assurait à la France la première place de son groupe qualificatif.
La ville de Marseille a fait peindre un grand portrait de 10 mètres sur 15 de son enfant devenu célèbre, sur le mur d’un immeuble face à la rade et au port, depuis peu remplacé par une affiche publicitaire.
Zidane au Real MadridEn juillet 2001, le Real Madrid (élu meilleur Club de football du 20e siècle par la FIFA) réussit à faire signer Zidane pour la somme de 77 millions d'euros[20], le record du plus gros transfert qu'ait connu le monde du football. Les premières années madrilènes de Zinedine lui permettent d’engranger un titre de champion d’Espagne et surtout de remporter son unique Ligue des Champions. En finale de la LDC contre le Bayer Leverkusen, Zizou inscrit d'ailleurs l'un des plus beaux buts de sa carrière (élu meilleur but de la Ligue des Champions par la Fifa). Suite à un centre de l'arrière gauche brésilien Roberto Carlos, Zidane effectue une reprise de volée du pied gauche qui fait trembler les cages du stade Hampden Park à Glasgow. Ce but a été baptisé la volée de Glasgow par les supporters madrilènes qui, de plus, considèrent ce but comme le plus beau de l'histoire du Real Madrid.
Mais la politique des « Galactiques » mise en place par Florentino Perez, à savoir l'achat systématique des joueurs les plus médiatiques comme Zidane, David Beckham, Ronaldo ou Luis Figo montre ses limites. De 2003 à 2006, le grand Real n’a rien gagné et fit preuve, aussi bien sur le terrain qu’au sein de l’effectif ou de l’organigramme du club, d’une instabilité constante. Ce sont ces raisons, ainsi qu’une condition physique déclinante, qui poussere le numéro 10 français à annoncer sur la chaîne de télévision Canal+, le 25 avril 2006, qu’il prendra sa retraite à l’issue de la Coupe du monde, en Allemagne.
Zinedine déclare qu’il n’a plus le même niveau ni la même constance qu’au zénith de sa carrière et décide de résilier son contrat, un an avant son terme. Le départ de Florentino Pérez, l’homme qui l’a fait venir au Real, a sans doute également joué un grand rôle dans sa décision. Zidane joua le dernier match à Bernabeu contre Villarreal, où il marqua un but de la tête, devant un public célébrant son départ. Tout le public madrilène porte son maillot avec le numéro 5 et une pancarte sur laquelle est inscrit Gracias por tu magia, témoignant que Zidane restera à jamais l'un des plus grands joueurs de football.
Zidane a disputé plus de 200 matches sous le maillot du Real de Madrid et a inscrit 35 buts en Liga et 9 buts en Ligue des Champions[21]. C'est dans ce club qu'il a signé l'unique triplé de sa carrière. Un documentaire intitulé Zidane, un portrait du XXIe siècle sort en mai 2006 en France et est projeté en Sélection officielle hors compétition au 59e Festival de Cannes.
Zidane à la Coupe du monde 2006 Maillot N°10 Zinedine Zidane encadré et dédicacéIl entreprend alors sa dernière compétition avec l’équipe de France pour la Coupe du monde de football de 2006 en tant que capitaine[22].
Le 1er juillet 2006 est une date clé dans la carrière de Zinedine Zidane. Si la qualification des joueurs de l’équipe de France est due à leur maîtrise absolue de la partie face à des Brésiliens impuissants, l’acteur principal en a été le meneur français. Ce jour-là, Zinedine Zidane est élu homme du match par la FIFA et délivre la passe décisive sur un coup franc à Thierry Henry pour l'unique but de la rencontre[23]. Quelques jours plus tôt face à l'Espagne, il inscrit le troisième but de l'équipe de France portant le score à 3-1. En demi, il ne tremble pas face au gardien portugais Ricardo et marque sur penalty l'unique but de la rencontre qui permet à l'Équipe de France et à Zidane de se retrouver une deuxième fois en finale de la Coupe du monde.
Sa carrière manque de s’achever en apothéose lors de la finale de la Coupe du monde 2006 face à l’Italie. Elle finira sur une expulsion par un carton rouge après consultation par l’arbitre de l’un des arbitres assistants, pour avoir porté un coup de tête au thorax du joueur italien Marco Materazzi après que ce dernier lui eut répondu « J'aurais préféré ta putain de sœur » alors que Zidane lui avait asséné que s'il voulait le maillot qu'il avait tiré, il le lui donnerait à la fin, reflexion jugée hautaine par le joueur italien. C'est une information révélée par le quotidien L'Équipe dans son édition du dimanche 19 août 2007, reprenant une information parue dans un quotidien italien[24].
Zinedine Zidane est condamné le 20 juillet par la FIFA à trois matchs de suspension et 7 500 francs suisses d’amende, tandis que le joueur italien écope de deux matchs de suspension et 5 000 francs suisses d’amende[25]. Zidane conserve cependant son titre de meilleur joueur de la Coupe du monde 2006[26]. (voir l’article détaillé)
Ce n'était pas la première fois que Zidane perdait son sang-froid et commettait des actes violents. Il avait déjà auparavant lors de la Coupe du monde 1998 mis une semelle à un joueur saoudien qui avait eu le malheur de le tacler d'une façon suffisamment agressive. De plus, le mardi 24 octobre 2000, lors du match de Ligue des Champions 2000-2001 opposant la Juventus de Turin au Hambourg SV, il avait déjà mis un coup de tête à un joueur, – le défenseur Jochen Kientz –, ce qui lui valut une expulsion à la 24e minute et cinq matchs de suspension[27]. Malgré cela, Zidane est resté plus que jamais une idole pour le peuple français et une célébrité vénérée dans le monde entier. Sa médiatisation est immense. Fin 2007, il est la deuxième personnalité préférée des français derrière Yannick Noah.
La France perd la finale 5-3 aux tirs au but.
Pourtant, dès la 7e minute, Zidane avait inscrit ce qui sera son dernier but, son troisième en deux finales de Coupe du monde, rejoignant ainsi Vavá, Geoffrey Hurst et Pelé, tous trois auteurs de trois buts en finale de Coupe du monde. Ce match fut le dernier match de sa carrière de footballeur.
La reconversion de ZidaneLors de son interview du 25 avril 2006 dans laquelle il a annoncé sa retraite de footballeur, Zidane a d'ores et déjà fait savoir qu’il souhaitait apporter son aide aux jeunes enfants de Madrid dans le domaine du football. D’autre part, s’il revient sur sa décision d’arrêter sa carrière, le club new-yorkais Red Bull a déclaré vouloir l’enrôler[28], même si selon le quotidien espagnol As, l’ancien madrilène se serait engagé à ne pas signer dans un autre club[29].
Pour concurrencer les Galaxy de Los Angeles qui viennent de transférer David Beckham pour la saison 2007-2008, les Chicago Fire ont demandé à Zinedine Zidane de venir jouer pour la saison 2007-2008. Il a cependant refusé l'offre.
Mais peut-être est-ce dans les affaires que Zidane voudra inscrire son avenir : en effet, le patron de Danone Franck Riboud, ami du footballeur, souhaiterait qu’il intègre le conseil d’administration du groupe[30].
Il a été promu Officier de la Légion d'honneur le 1er janvier 2009[31].
Le style de ZidaneJoueur de milieu de terrain à vocation offensive, faisant partie des grands meneurs de jeu de l’histoire du football, Zidane est connu pour son toucher de balle, qui forçait l’admiration de ses coéquipiers lors des séances d’entraînement, et des amateurs de beau jeu lorsqu’il était sur le terrain. Disposant d'un maîtrise technique exceptionnelle, sa capacité à s’orienter par rapport au ballon, et à éclaircir le jeu offensif par ses dribbles et ses passes le distinguent des autres joueurs. Ces qualités l'ont conduit à adopter au sein de son équipe un rôle de meneur de jeu à l'instar de ses prédécesseurs en équipe de France Michel Platini ou Raymond Kopa[32].
Sa relative grande taille limitait sa vitesse de course et lui faisait privilégier l’équilibre à l’acrobatie. Dans le maniement du ballon, il affectionnait les roulettes et les passements de jambes[33]. Sa couverture de balle et sa capacité à éliminer un joueur dans un petit espace étaient déroutantes. Pour ses adversaires, la tâche était compliquée : soit ils défendaient très près de lui, s’exposant à un dribble court, soit ils se postaient plus loin, et dans ce cas la passe est d’autant moins prévisible et donc plus difficilement interceptable. Lorsqu'il était en forme, Zidane donnait l’impression de ne jamais pouvoir perdre le ballon, à un des postes les plus exposés du jeu, multipliant les touches de balle pour en garder le contrôle, ou se lançant dans de longues conduites de balle qui se terminaient souvent par une tentative de passe décisive vers les attaquants. Grâce à une application dans son entraînement hebdomadaire, Zidane a ajouté à sa technique un physique adapté aux exigences du football moderne, qui lui a donné une bonne mobilité et une vitesse d’exécution très au-dessus de la moyenne. Ce droitier a également beaucoup travaillé son jeu du pied gauche, l’amenant à tenter, à la fin de sa carrière, des coups de pied arrêtés de ce pied . Il se révéla être un joueur très complet et précieux pour un collectif: combatif, sachant au passage jouer de la tête, expert dans les coups francs et les penaltys, mais aussi, adroit à la finition des actions. Ces caractéristiques ont amené la plupart de ses entraîneurs successifs, afin de lui permettre d’exprimer sa créativité, à lui attribuer une entière liberté de mouvement sur le terrain. Zidane, souvent positionné dans l’axe[34], mais préférant l’aile gauche à la droite, aimait se replier pour prendre l’initiative de la construction tout autant que de jouer près du but.
Les buts mémorables Une jeune supportrice française pendant la coupe du monde 2006.Si ses deux buts en finale de la Coupe du monde 1998 restent gravés dans la mémoire de nombreux supporters français, Zidane a souvent été un joueur présent dans les grands moments : lors de sa première sélection, entrée en jeu, Zidane inscrit deux buts contre la République tchèque, permettant à la France d’arracher le match nul lors de cette rencontre amicale. Début 1998, quelques mois avant le début de la Coupe du monde et de la finale au Stade de France, il inscrit le premier but marqué au Stade de France, lors du match d’inauguration (match amical France-Espagne 1-0)[35].
En demi-finale de l’Euro 2000, il marque un penalty en or contre le Portugal[36], qualifiant du même coup la France pour sa première finale d’Euro depuis 16 ans. Au passage, il fêtera son but via un geste qui rappelle celui de Michel Platini à l’Euro 1984, contre le Portugal également, en demi-finale également. Il avait contribué aussi, via un coup franc contre l’Espagne, à la victoire des Bleus en quart de finale[37].
En finale de la Ligue des Champions 2002 contre le Bayer Leverkusen, Zidane marque un but décisif grâce a une volée du pied gauche surpuissante en lucarne d'une passe en cloche mal ajustée de Roberto Carlos qui offre la victoire par 2 buts à 1 au Real Madrid[16].
Lors du premier match de la France à l’Euro 2004, la France est menée 1-0 par l’Angleterre jusqu’à la fin du temps réglementaire. Zidane va alors marquer, coup sur coup, un coup-franc (91e) et un penalty (93e), offrant la victoire à la France.[38]
Penalty de Zidane lors de la demi-finale de la coupe du monde 2006 contre le Portugal.En huitième de finale de la Coupe du monde 2006, contre l’Espagne, Zinedine Zidane, moqué par les supporters ibériques qui voyaient là le match de sa retraite, marque dans les arrêts de jeu. Pour ce but, il réalise un exploit personnel, concrétisant une très belle passe en piqué de Sylvain Wiltord par un dribble latéral et une frappe a contre-pied, étant à l’origine et à la conclusion de l’action. La France s’impose 3-1 et se qualifie par la même occasion pour les quarts de finale de la Coupe du monde en Allemagne[39].
Elle bat ensuite le Brésil de Ronaldo sur une passe décisive de Zinedine Zidane pour Thierry Henry et démontre son talent par ses nombreux dribbles déstabilisant les Brésiliens très surs d'eux (passements de jambe, coup du sombrero, roulette, etc.). Il est élu par la FIFA « Homme du match » pour cette prestation.
En demi-finale, le 5 juillet, il est l’auteur du but vainqueur face au Portugal, sur penalty, synonyme d’accession à la finale de la Coupe du monde 2006, la deuxième de l’histoire des Bleus.
Lors de la finale France-Italie du 9 juillet 2006, il signe le premier but de la partie sur penalty (sur une « Panenka ») consécutif à une faute de Marco Materazzi, son troisième sur toute la Coupe[40].
Avec Bordeaux, en quart de finale de la Coupe UEFA face au Betis Séville, il inscrit l'un des plus beaux buts de sa carrière avec un lob de 35-40 mètres en reprise de volée du pied gauche. Ce but permet à Bordeaux de se qualifier pour le tour suivant. Le club girondin tombe en finale contre le Bayern Munich, alors que Zidane et Dugarry avaient été suspendus pour le match aller à Munich (défaite 2-0).
RevenusSelon Le Figaro[41], Zinedine Zidane gagnerait plus de 300 000 euros par match.
Le salaire n’est pas la seule source de revenus des footballeurs : sur les 14 millions d'euros que Zinedine Zidane gagnerait par an, 44% sont issus de contrats publicitaires[42], dont Adidas. Zidane porte en effet des chaussures Adidas Predator en cuir de kangourou. La marque lui aurait par ailleurs offert une paire de chaussures de foot en or avec lesquelles il aurait joué un match[réf. nécessaire].
Zidane reste loin derrière Tiger Woods, les footballeurs étant moins représentés au niveau international que d’autres disciplines telles que le golf et la Formule 1. Dans le classement des sportifs français les mieux payés, Zidane est deuxième derrière Tony Parker. En 2005, les revenus de Zidane s'élevaient selon le Monde à 14,6 millions d'euros par an, dont 44% provenant de ses contrats publicitaires

Pelé naît à Três Corações (« Trois Cœurs » en français) dans l'État de Minas Gerais, au nord de Rio de Janeiro, le 23 octobre 1940 fils de Dondinho (João Ramos do Nascimento), ex-footballeur amateur, et de Celeste (Maria Celeste Arantes), il a un frère Jair "Zoca" et une sœur Maria Lucia. Pour sa date de naissance et son nom de famille, les registres de l'état civil de l'époque indiqueraient le 21 octobre 1940 et ceux de la paroisse où il a été baptisé, mentionnent le 23 octobre. Son prénom est répertorié de manière différente selon les deux actes : le premier fait état de « Edison » (en hommage à Thomas Edison en raison de l'arrivée de l'électricité dans le village) tandis que le second mentionne "Edson". Le prénom « Edson » et la date du 23 octobre seront les informations qui resteront finalement. À l'âge de deux ans, sa famille quitte Três Corações pour Bauru dans l'état de Sao Paulo où son père décroche un emploi de fonctionnaire et une place dans l'équipe de football de la ville.
Enfant très actif, sa mère le laisse quelquefois accompagner son père lors de ses entraînements de football. Ce serait lors d'un de ces entraînements qu'il aurait acquis le surnom de Pelé. Le petit Edson, qui n'avait que trois ans, s'amusait avec le gardien du Vasco da Gama FC, le club de son père. C'est alors que son père remarque qu'il crie « Pilé » en essayant de prononcer le nom du gardien, un certain Bilé. "Pilé" deviendra "Pelé" et le surnom de l'enfant (même si sa famille et ses proches continueront à l'appeler Edison)[2].
Repéré par Waldemar de Brito (entraîneur de l'équipe de jeunes de Bauru Athletic Club) lors d'une sélection, son talent pour le ballon rond le conduit à ne fréquenter que les stades. Il intègre à treize ans l'équipe du Bauru AC où il reste jusqu'en 1956. Deux ans plus tard, Waldemar de Brito quitte son poste d'entraîneur mais propose aux parents de Pelé de rejoindre le Santos FC, ce qu'ils acceptent.
Son arrivée au Santos FC en 1956 [modifier]Pelé quitte sa famille en 1956 à l'âge de quinze ans pour s'installe donc à Santos et jouer au club du Santos FC en devenant professionnel. Il s'entraîne directement avec l'équipe professionnelle mais joue avec les juniors.
Il dispute son premier match avec les professionnels à l'occasion d'une rencontre amicale le 7 septembre 1956 les Corinthians de San André et y marque son premier but officiel[3]. Après la blessure d'un titulaire, il prend une place dans l'équipe type très rapidement au début de l'année 1957. Auteur de bonnes prestations, il est convoqué en équipe du Brésil et joue le 7 juillet 1957 lors de la Copa Roca contre l'Argentine au Maracana au cours duquel il inscrit un but (défaite 1-2), trois jours plus tard il est titularisé pour la première fois en équipe du Brésil et grâce à un nouveau but permet de battre l'Argentine 2-0.
Cette convocation prématurée lui permet de croire en ses chances pour participer à la prochaine coupe du monde 1958 qui se déroule en Suède. Il termine meilleur buteur du championnat de l'État de Sao Paulo avec 17 buts qui lui permet d'être sélectionné dans l'équipe en partance pour la Suède.
Premier titre de champion du monde en 1958 [modifier]Âgé de dix-sept ans seulement, Pelé est appelé à jouer sa première coupe du monde. Blessé quelques jours avant le début de la compétition[4], il ne participe pas aux deux premiers matchs de la sélection, cependant le Brésil bat 2-0 l'Autriche et tient en échec l'Angleterre 0-0. Au troisième match décisif contre l'URSS, Pelé fait ses grands débuts dans la compétition au côté de Garrincha considéré comme le meilleur joueur de la sélection, il devient alors le plus jeune participant au tournoi. Le Brésil s'impose grâce à un double de Vava et se qualifie pour les quarts-de-finale. À partir de ce moment-là, Pelé est titularisé à toutes les rencontres, tout d'abord en quarts-de-finale contre les Pays de Galles (1-0, but de Pelé), en demi-finale contre la France (5-2, triplé de Pelé) puis enfin en finale contre le pays hôte la Suède où le Brésil devient pour la première fois champion du monde en les battant 5-2 (doublé de Pelé). Pelé a inscrit six buts en l'espace de trois rencontres au cours de cette compétition où seul Just Fontaine avec treize buts fait mieux et devient à dix-sept ans le plus jeune vainqueur de ce trophée.
Après cette victoire, Pelé et ses coéquipiers connaissent une véritable médiatisation à leur retour au pays (couvertures de magazines, interviews ...), il s'agit du premier titre du Brésil qui intervient huit ans après la terrible désillusion de 1950 où le Brésil avait perdu la finale chez lui, au Maracana face à leurs voisins l'Uruguay.
Deuxième titre de champion du monde en 1962 et épopée du Santos FC [modifier]Malgré ce titre à 17 ans, Pelé poursuit sa carrière à Santos sans que celui-ci soit le joueur le mieux payé. En raison de la superficie du Brésil et la difficulté de mettre en place un championnat national, Santos FC dispute le championnat de Sao Paulo qui est avec le championnat de Rio de Janeiro l'un des plus difficiles championnats régionaux, ensuite les meilleurs clubs de ces deux championnats disputent le Tournoi Rio-São Paulo qui désigne alors le champion du Brésil. Santos FC remporte le titre du championnat paulista où Pelé termine meilleur buteur avec 58 buts (en 33 matchs) puis pour la première fois de l'histoire du club le tournoi Rio-São Paulo en 1959 puis deux nouveaux titres du championnats de Sao Paulo (1960, 1961), par ailleurs le club effectuait de nombreuses tournées à travers le monde, notamment en Europe pour y rencontrer les meilleurs clubs européens qui n'hésitent pas à proposer des offres pour attirer Pelé, cependant le Congrès brésilien décide d'y mettre un terme à ces spéculations en le déclarant « Trésor national non exportable ».
Titulaire indiscutable en équipe du Brésil, Pelé participe en 1962 à la seconde coupe du monde qui se déroule au Chili. Le 30 mai 1962, le Brésil affronte le Mexique qu'il bat 2-0 par Mario Zagallo et un but de Pelé. Le 2 juin, ils affrontent la Tchécoslovaquie, il se blesse tout seul musculairement à la 25e minute mais reste sur le terrain jusqu'à l'issue du match car les remplacements ne sont pas autorisés, le match se termine sur un score nul et vierge de 0-0, Pelé qui était resté sur le terrain rend hommage aux défenseurs tchèques pour leur fair-play en ne cherchant pas à le blesser plus sérieusement. Malgré cela, Pelé ne se remet pas de sa blessure et ne prend part à aucun autre match dans le tournoi, cela n'empêche pas le Brésil de remporter sa deuxième couronne mondiale contre cette même équipe tchèque sur le score de 3-1.
De retour au Brésil, il se rétablit et rejoint son club qui s'est qualifié pour la finale de la copa Libertadores[5], il ne joue que le troisième match décisif contre le CA Peñarol qui voit la victoire de Santos FC sur le score de 3-0 (doublé de Pelé), ce titre permet au club brésilien de rencontrer le champion d'Europe le Benfica Lisbonne d'Eusébio en coupe intercontinentale. Au match aller, Santos FC s'impose 3-2 (doublé de Pelé) au Maracana, au match retour à Lisbonne, Santos mène 5-0 avant que Benfica ne marque deux buts pour un score final de 5-2 (triplé de Pelé) et remporte son premier titre intercontinentale.
L'année suivante, Santos parvient une nouvelle fois en finale de la copa libertadores, cette fois-ci contre Boca Juniors, et remporte pour la deuxième fois le titre après une victoire au Maracana à l'aller 3-2 puis une autre au retour à la Bombonera 2-1 dont le but victorieux inscrit par Pelé à la 82e minute. Ce succès permet donc au Santos de disputer également la coupe intercontinentale contre l'AC Milan. Au match aller, Milan gagne 4-2 à San Siro malgré le doublé de Pelé, mais Santos remporte le match retour 4-2 (blessé Pelé ne joue pas), c'est donc au troisième match décisif que le titre est décerné, titre gagné par Santos pour la deuxième fois grâce à une victoire 1-0.
Déception de la coupe du monde 1966 [modifier]Cependant cette célébrité de Pelé (âge seulement de 25 ans en 1966) ne lui attire pas seulement les faveurs du public et des médias. Rapidement, l'attaquant de Santos devient la cible de tous les défenseurs du monde. Une cible très exposée puisqu'il dispute un nombre incroyable de matchs, pas toujours essentiels pour construire sa légende. Son club souhaitant rentabiliser le phénomène (et justifier son salaire), multiplie ses apparitions, jouant plus de 20 matchs amicaux par an. Pour la seule année 1960, Pelé joue 116 matchs. Il est souvent blessé mais récupère rapidement. Néanmoins, les blessures, qu'elles soient consécutives à sa surexposition ou aux agressions, finissent par lui poser des problèmes. De plus le Brésil, fort de ses deux titres, pense que le titre de la coupe du monde 1966 est déjà acquis.
Lors de cette compétition organisée en Angleterre, ce sont les agressions adverses qui vont finalement avoir raison du joueur. Contre la Bulgarie, il est agressé par Zhechev sans que l'arbitre le sanctionne, défenseur d'une équipe battue par 2 à 0, dont un but de Pelé, l'autre étant inscrit par Garrincha. Au match suivant, les Brésiliens décident de préserver Pelé et le laisse sur le banc contre la Hongrie que cette dernière gagne 3-1. Au pied du mur, Pelé est finalement titularisé au troisième match décisif contre le Portugal, cependant rapidement le Portugal fait la différence par Eusébio et Pelé se blesse sur des tacles de Morais, le Portugal s'impose 3-1 et élimine le Brésil. Après la compétition, Jetchev, le défenseur bulgare, dira plus tard: "J'ai commencé le travail. Morais l'a terminé"[6]
Troisième titre de champion du monde en 1970 [modifier]Déçu du laxisme de corps arbitral et du traitement des défenseurs adverses, Pelé ne se concentre dans un premier temps qu'à son club qui ne parvient pas à remporter le championnat paulista en 1966 mais le reconquiert en 1967. En 1968, le club réalise le doublé championnat paulista-coupe du Brésil, en même temps Pelé participe aux nombreuses tournées du club et de la sélection brésilienne (États-Unis, Afrique, Europe). En Automne 1969, tous les médias sportifs brésiliens attendent le 1000e but de sa carrière, alors que plus l'évènement approche, Pelé a des problèmes d'efficacité, ajouter à cela les défenses adverses ne souhaitant pas être retenues dans l'histoire comme étant celles d'avoir encaissé ce fameux but. C'est finalement le 19 novembre 1969 au Maracana sur un penalty qu'il inscrit face au Vasco de Gama son millième but, il effectue alors un tour d'honneur, le match est interrompu vingt minutes avant de reprendre.
En cette année 1970 se profile la coupe du monde au Mexique, Pelé n'était revenu en sélection qu'à partir de 1968 après une pause de deux ans, née de la déception de l'édition 1966. Entraînée par Mario Zagallo, la sélection brésilienne se pose comme l'un des favoris du tournoi (qui est pour la première fois retransmis en couleur par les télévisions du monde entier). Titulaire, Pelé joue aux côtés des Jairzinho, Tostão, Rivelino, Carlos Alberto, au premier match contre la Tchécoslovaquie, alors que le score est de 1-1, Pelé décide de tenter un lob de 50 mètres sur le gardien Ivo Viktor, il manque le cadre pour quelques centimètres, cependant il se reprend plus tard en marquant le deuxième but de son équipe, match que le Brésil gagne 4-1 au final. Au match suivant, ils sont opposés au tenant du titre l'Angleterre. Pelé met en lumière le gardien adverse Gordon Banks qui repousse son tir (une tête piquée à bout portant) de façon parfaite. Cet arrêt est considéré alors comme l'un des plus beaux arrêts de gardiens de l'histoire. Pelé dira d'ailleurs après le match: "J'ai marqué un but, mais Banks l'a arrêté". Cependant malgré les exploits de Banks, le Brésil s'impose 1-0. Au troisième match, Pelé inscrit un doublé contre la Roumanie pour une victoire difficile 3-2.
Qualifié pour les quarts de finale, le Brésil affronte le Pérou qu'il bat 4-2 sans but de Pelé, en demi-finale c'est l'Uruguay qui se profile. Pour Pelé, il s'agit de l'occasion d'effacer le mauvais souvenir de 1950 pour toute une nation, mené 1-0, le Brésil s'impose finalement 3-1, durant ce match Pelé effectue un grand pont sans toucher la balle devant le gardien de la Celeste Mazurkiewieckz. mais il ne réussit pas cependant à cadrer sa frappe après cet exploit. Pelé et la sélection brésilienne sont aux portes d'un troisième titre avec une finale contre l'Italie. Lors ce match, Pelé ouvre le score d'un but au second poteau sur un centre de Rivelino et remporte son troisième titre sur un score final de 4-1, permettant au Brésil de conserver le trophée Jules Rimet[7]. Le défenseur italien Tarcisio Burgnich, adversaire de Pelé lors de la finale déclare : « Avant le match, je me disais : il est en chair et en os, comme moi. J'ai ensuite compris que je m'étais trompé ».
Départ du Brésil et arrivée au New York Cosmos [modifier]Un an après ce titre, Pelé prend sa retraite internationale lors d'un match entre la Seleçao et la Yougoslavie au Maracana le 18 juillet 1971 (score final : 2-2) sous l'ovation du public qui demande à Pelé de rester, en vain. Il poursuit cependant sa carrière en club, toujours au Santos FC, à travers les différentes compétitions et les tournées amicales dans le monde. C'est lors d'une de ces tournées en Amérique du Nord que Pelé reçoit des offres des États-Unis dès 1971 mais les décline. En 1973, il signe un contrat avec Pepsi-Cola et à son projet d'ateliers de football pour enfants, en club il continue à réaliser de bonnes performances comme le titre du championnat paulista remporté, ce qui incite de nombreuses personnes dont le pouvoir politique à réclamer le retour de Pelé en sélection pour la coupe du monde 1974, mais celui-ci reste sur sa position de 1971.
Fin 1974 à 34 ans, il décide alors de prendre sa retraite définitive contre Ponte Preta après dix-huit années passées au Santos FC, mais quelques mois après ce retrait du monde du football, Pelé s'aperçoit que ses affaires en dehors du football ne se portent pas bien et que des dettes se sont accumulées, ainsi après avoir reconsidéré les offres des clubs européens où le rythme des matchs est aussi élevé qu'en Amérique du Sud, il décide de signer pour les New York Cosmos et la championnat nord-américain : la NASL.
Pelé signe son nouveau contrat le 11 juin 1975 et s'installe à New York, il participe alors à l'essor du football aux États-Unis dans un pays où ce sport reste confidentiel. Lors de sa première saison, il ne permet pas à son club de se qualifier pour les séries éliminatoires (play-offs) mais il s'agit sur le plan économique d'un véritable succès avec des stades remplis et où de nombreuses personnalités assistaient au match de « soccer ». L'année suivante, en 1976, Cosmos recrute alors de nouveaux joueurs professionnels dont l'international italien Giorgio Chinaglia, l'équipe joue mieux et se qualifie pour les séries éliminatoires mais est battue en quart de finale par les Tampa Bay Rowdies (1-3). Il décide alors de prolonger sa carrière d'une année. Les matchs à domicile se déroulent depuis peu au Giants Stadium et de nouveau un effort avait été fait sur le recrutement des joueurs : Franz Beckenbauer, Carlos Alberto ou Jomo Sono. L'équipe parvient en Soccer Bowl (finale du championnat) et Pelé remporte son premier titre de la NASL contre les Seattle Sounders le 27 août 1977.
Retraite sportive [modifier]Après ce titre, Pelé décide d'annoncer sa retraite définitive du football. Pour cela, il organise un match d'adieu entre les Cosmos et le Santos FC le 1er octobre 1977 au Giants Stadium, devant environ 75 000 spectateurs. Il revêt les couleurs du Cosmos en première mi-temps puis ceux du Santos FC en deuxième période. À la fin match, il est soulevé par ses co-équipiers et effectue un tour d'honneur, Pelé n'arrivant pas à retenir ses larmes. Il est âgé alors de 37 ans. Il joue par la suite d'autres matchs, mais seulement amicaux à l'occasion d'autres jubilés ou de rencontres FIFA.
L'après-football [modifier]
Son action humanitaire [modifier] Pelé en compagnie de Bill Clinton.En 1977, il arrête définitivement. J.B. Pinheiro, ambassadeur du Brésil à l'ONU, déclare que « Pelé a joué 22 ans au football et durant cette période, il a fait plus pour l'amitié et la fraternité que n'importe quel autre ambassadeur »[8]. Le 1er octobre de cette même année, les Nations Unies lui décerne le titre de « Citoyen du monde ». Il décide alors de s'engager dans des actions liées au football ou humanitaires, il travaille tout d'abord à la commission du fair-play à la FIFA puis devient ambassadeur de bonne volonté pour l'Unicef, notamment dans l'éducation et la santé des enfants, où il n'hésite pas à participer à des manifestations de collecte de fonds. Il a appuyé le Téléthon télévisé pour les enfants en difficulté, et le gala que Ute-Henriette Ohoven, ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO, organise tous les ans afin de collecter des fonds pour l'éducation des enfants qui sont dans le besoin. Il utilise sa renommée pour promouvoir les activités de l'organisation. Il a participé au « parti du cœur 2000 » qui s'est tenu à Rome, en Italie, pour appuyer le processus de paix Israélo-palestinien, en montrant une fois de plus son engagement, et pour tenter d'unir les parties ennemies grâce au langage du football[9]. Au Brésil, Pelé est une personnalité très respectée par la jeunesse. Ses engagements humanitaires sont centrés sur l'aide aux enfants en difficulté. Pelé fait aussi campagne contre les drogues et promeut le sport comme un moyen d'expression sociale.
Sa brève carrière politique [modifier]Après la dictature dans son pays, de nombreux gouvernements souhaitent que Pelé prenne en main le ministère des Sports au Brésil, après deux refus à Tancredo Neves en 1985 puis à José Sarney en 1989, Pelé accepte le poste proposé par Fernando Henrique Cardoso en 1994, se sentant alors apte à prendre cette fonction. Il prend ses fonctions en 1995. Installé à Brasilia, il devient le premier noir à accéder à un poste si élevé. Il décide de refondre structurellement l'organisation du football au Brésil, il se heurte cependant à certains présidents de clubs car il souhaite que les clubs publient les bilans annuels, il se heurte également à la fédération brésilienne de football dont Joao Havelange dans sa tentative de doter le championnat du Brésil d'une ligue indépendante sur l'exemple du championnat d'Angleterre. Finalement, en fin d'exercice en 1998, il parvient à faire aboutir son projet de loi appelé la "loi Pelé" qui est une adaptation à l'arrêt Bosman en Europe pour permettre aux footballeurs de s'engager où ils le désirent.
Un buteur prolifique [modifier]En 1969, Pelé avait inscrit son millième but au Maracanã[10]. Au total, 1 281 buts en 1 376 matches et 92 sélections internationales pour 77 buts[11].
Buts mémorables [modifier]En 1958, il marque deux buts en finale contre la Suède. L'un sur lequel il effectue un Coup du sombrero sur le dernier défenseur avant de reprendre de volée, l'autre sur une tête amortie qui file dans la lucarne du gardien suédois, médusé. Sigge Parling, défenseur scandinave, confiera plus tard : « Après le cinquième but, j'avais envie de l'applaudir »[12]. Le 5 mars 1961, il marque le "plus beau but de l'histoire du Maracana" (selon l'inscription d'une plaque commémorative au pied de la tribune d'honneur du stade), lors d'un match entre Fluminense et Santos et devant 120 000 spectateurs. Pelé remonte seul le ballon sur 70 mètres et élimine sept joueurs. Il marquera le but en prenant le gardien de Fluminense à contrepied avec une frappe liftée. Même les spectateurs de Fluminense, battu 3 à 1, viendront embrasser Pelé, à la fin du match[13]. En 1970, il marque en finale, à Mexico, le 100e but du Brésil en Coupe du Monde. Une tête piquée à prise très haut. « J'ai ressenti quelque chose de spécial après ce but, parce que j'ai marqué de la tête. Mon père, qui était joueur lui aussi, a marqué une fois cinq buts de la tête dans le même match. C'est un record que je n'ai jamais pu battre », expliqua-t-il plus tard[14]. Ce même jour il effectua une passe en aveugle mémorable dans le dos de la défense italienne pour le compte de son capitaine, Carlos Alberto.
La légende de Pelé [modifier]Pelé laisse l'image d'un joueur complet aux qualités techniques et physiques hors-normes. Rapide, doué d'une incroyable détente verticale (comme sur le but inscrit de la tête en finale de la Coupe du monde 1970), le brésilien jouissait d'une aisance technique sur le terrain qui le faisait passer pour le meilleur de son époque. Il était capable de réaliser les gestes les plus techniques avec une très grande facilité. Il était aussi capable d'en réaliser beaucoup et régulièrement. En 1958 comme en 1970, il tentait et réussissait des gestes d'anthologie.
Néanmoins, si Pelé est considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de tous les temps, c'est surtout grâce à son impact sur le football de son époque. De ses débuts professionnels à 16 ans à sa retraite internationale, Pelé a pratiquement éclipsé tous les autres joueurs de son époque. Aucune défense n'a réussi à l'arrêter ou à le museler (en tout cas dans les compétitions majeures). Les seules fois où il a été battu, ce fut après avoir été agressé et blessé par des défenseurs.
Il est aussi à ce jour, le seul joueur à avoir gagné 3 coupes du monde (1958, 1962 et 1970). La seule qu'il n'a pas réussi à remporter (celle de 1966) ce fut après avoir été blessé par des défenseurs très rugueux.

Luis Nazário Ronaldo voit le jour le 22 septembre 1976 à Bento Ribeiro, à une trentaine de kilomètres de Rio de Janeiro[2]. Bébé affichant trois kilos à la pesette, Ronaldo est ainsi appelé en hommage au médecin qui l'a mis au monde, et aussi parce que c'est le nom de son parrain, un ami de la famille. Ronaldo est un enfant calme et peu turbulent. Ronaldo eu son premier ballon à Noël 1980. Il ne le quitte presque jamais, le garde toujours aux pieds et dort même avec. Son père, Nelio Nazario de Lima, est l'aîné d'une famille de sept enfants et a connu une enfance difficile. Très tôt, il découvre le monde du travail et est embauché adolescent à la Compagnie des téléphones de Rio. Il y gravit les échelons jusqu'à devenir ingénieur. C'est à cette époque qu'il rencontre celle qui deviendra son épouse, Sonia Dos Santos Barata, une jeune caissière.
Très longtemps, Ronaldo est appelé Dadado par toute sa famille[3], un surnom qui a été donné par son frère Nelio, qui trouvait son nom trop compliqué à prononcer. Ce n'est qu'à l'âge de seize ans, lorsqu'il commence à se faire un nom grâce au football, qu'il demande à ce qu'on l'appelle par son vrai nom, Ronaldo. Parfois aussi, ses copains l'appellent Monica, une bande-dessinée très populaire à l'époque qui avait pour héroïne une petite fille aux grandes dents, tout comme lui[4]. Mais il déteste ce surnom. Il sera appelé "Ronaldinho" au Brésil avant de s'appeler définitivement "Ronaldo" une fois arrivé en Europe.
Il est grand pour son âge, bien que très maigre. À treize ans, il assiste à la séparation de ses parents, mais comme son père et sa mère se sont quittés en bons termes, il n'en sera que peu marqué. Son père continue de suivre son évolution dans le monde du football, mais Sonia est obligé de reprendre une activité professionnelle dans une pizzeria[5].
C'est dans les favelas de Rio de Janeiro que grandit Ronaldo. La naissance d'un prodige [modifier]Très rapidement, Ronaldo se distingue dans les équipes de jeunes de son quartier. De lui-même, il prend l'initiative de se rendre à Flamengo pour y faire un essai. Celui-ci s'avère très concluant, mais par manque d'argent qui l'empêche de prendre le bus, il ne peut donner suite à une convocation une semaine plus tard.
En 1991, Ronaldo fait partie de l'équipe des jeunes de Sao Cristovao, un petit club de deuxième division du championnat de Rio, entraîné par Alfredo Sampaio, devenu président du syndicat des footballeurs brésiliens. C'est lui qui alerte pour la première fois Alexandre Martins, patron du club, sur l'existence d'un joueur exceptionnel. Le tout nouveau dirigeant veut aussitôt voir le jeune prodige à l'œuvre. Son équipe l'emporte ce jour-là 9-1 et Ronaldo marque cinq buts. Le lendemain, Martins et Reinaldo Pitta, son collaborateur, se réunissent et étudient les énormes possibilités que leur offre ce jeune garçon[6].
Très vite, Sao Cristovao se révèle trop petit pour Ronaldo. Il est donc transféré au Cruzeiro EC, un des grands clubs du pays, où il y entame sa mue. L'équipe est entraînée par Carlos Alberto Silva[7], ancien sélectionneur national, celui qui a notamment découvert Careca. Son équipe pratique un jeu spectaculaire et porté vers l'attaque, dans lequel Ronaldo va totalement s'épanouir. En une seule année, il va inscrire la bagatelle de cinquante huit buts en soixante rencontres disputées. Il se distingue notamment en Copa Libertadores, compétition équivalente à la Ligue des champions d'Amérique du Sud, à l'issue de laquelle il termine meilleur réalisateur, à seulement dix-sept ans[8]. Il est aussi leader du classement des buteurs dans le championnat du Brésil, jusqu'à ce que Cruzeiro soit éliminé de la compétition. Parallèlement, il flambe avec la sélection nationale des moins de 17 ans, pour laquelle il marque le total hallucinant de cinquante-neuf buts !
O fenomeno séduit l'Europe [modifier] Le stade Giuseppe Meazza dans lequel Ronaldo a joué durant cinq saisons.En 1994, Ronaldo, âgé de 17 ans, est transféré au PSV Eindhoven pour 6 millions d'Euros[9], alors qu'il revient d'une Coupe du monde qu'il a vécu en simple spectateur (sous le pseudo de ronaldinho). Le plus dur pour lui sera de vaincre le mal du pays[10]. Pour cela, il va être aidé de sa fiancée Nadia, et un garçon qui ne le quittera plus, César, devenu son confident, son ami, son homme à tout faire. Côté terrain, en revanche, aucun problème. Le fenomeno inscrit trente buts en trente-trois rencontres de championnat néerlandais disputées. Il se révèle un impitoyable chasseur de buts et remporte de loin la couronne de meilleur réalisateur de championnat[11],[12]. La saison suivante sera malheureusement ternie par un problème à l'articulation du genou gauche. Il passe sur le billard, mais ne restera pas longtemps indisponible : après huit semaines, le voilà opérationnel pour jouer et remporter la finale de la Coupe des Pays-Bas[13].
En juin 1996, la star montante du football brésilien rejoint le FC Barcelone pour 18 M€, somme record en matière de transfert à cette époque[14]. D'exploits en coups de génie, il s'impose sous le maillot Catalan comme le nouveau phénomène du football mondial, sur des terres où se sont illustrés avant lui deux superstars, Diego Maradona[15] et Romário[16]. Si chaque entraînement est un évènement au cours duquel Ronaldo régale les supporters en tentant des gestes incroyables, c'est bien sur les pelouses de la Liga que le jeune brésilien épate tous les observateurs du monde du ballon rond. Inscrivant en moyenne près d'un but par match toutes compétitions confondues, ses réalisations font le tour du monde, comme celle exceptionnelle qu'il inscrit face à Compostelle. Après avoir chipé un ballon dans le rond central, il se lance dans une course de trente-cinq mètres et, faisant admirer toute sa force, sa vitesse, et quelques gestes techniques de hautes volée, il inscrit un but d'anthologie après avoir effacé à lui tout seul six joueurs adverses. Au bout de cette saison pleine, Ronaldo termine meilleur buteur du championnat avec un total de trente-quatre réalisations[17], et remporte la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes aux dépens du Paris Saint-Germain[18].
Un an seulement après son arrivée, Ronaldo quitte l'Espagne pour l'Italie où l'Inter Milan le recrute pour 30,5 M€. Cette somme dépassant le montant fixé pour le prix minimum de libération du joueur dans son contrat avec le FC Barcelone.
Deux années de galère [modifier] Par trois fois, Ronaldo sera opéré à l'hôpital de la Salpêtrière (1999-2000-2008).Dans la foulée du Mondial 1998, Ronaldo va connaître une impressionnante série de blessures, qui fera douter de sa capacité à retrouver son meilleur niveau. De juillet 1998 à avril 2002, il ne dispute qu'une cinquantaine de matches au total sur les deux cents cinquante qu'il aurait pu potentiellement jouer.
Tout commence le 21 novembre 1999 lors du match Inter Milan-Lecce, comptant pour la 10ème journée du championnat d'Italie. Ronaldo se blesse tout seul : en effectuant une feinte de passe, son pied droit se bloque dans le gazon. Le premier diagnostic évoque une grosse entorse du genou droit. Mais l'échographie réalisée cinq jours plus tard révèle une rupture partielle du tendon rotulien de la jambe droite. Le 30 novembre, il est opéré par le Professeur Saillant à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Son indisponibilité est alors estimée à cinq mois.
Il fait son grand retour le 12 avril 2000 à l'occasion de la finale aller de la coupe d'Italie opposant l'Inter Milan à la Lazio Rome, à Rome. On joue la 64ème minute lorsque sur une accélération, Ronaldo s'effondre et se tient le genou droit. Il hurle de douleur au milieu de la pelouse et quitte le terrain en larmes[19]. Dès le lendemain, il est de nouveau opéré par le Professeur Saillant. Le chirurgien français annonce que le tendon rotulien du brésilien a cette fois complètement cédé, et que l'attaquant de l'Inter ne pourra pas rejouer avant janvier 2001.
En réalité, il ne joue pas un seul match de la saison 2000-2001 et fait son retour à la compétition le 20 septembre 2001 seulement à Trieste, en participant à vingt minutes du match aller du 1er tour de la Coupe de l'UEFA contre les modestes roumains de Brasov. Au match retour, sept jours plus tard, il joue quarante minutes mais durant les arrêts de jeu, il est de nouveau victime d'une élongation de la cuisse droite. La malchance continue de le poursuivre. Et ce n'est pas fini puisque, pour son énième come-back contre Lecce en Série A le 4 novembre de cette même année, son corps le lâche une nouvelle fois. Dès la 13ème minute de jeu, il doit quitter ses partenaires victime d'une contracture à la cuisse droite. Un mois et demi plus tard, alors qu'il vient de retrouver les terrains, il est victime d'une contracture à la cuisse gauche, à Plaisance. Il ne fait son retour qu'en mars 2002, à l'occasion d'une rencontre amicale disputée avec l'équipe nationale du Brésil.
Les années Real [modifier] Sous le maillot du Real Madrid, Ronaldo marque plus de cent buts, toutes compétitions confondues.Après presque deux ans passés sans jouer et un traitement "maternel" de la part de l'Inter Milan, il décide de fuir le club qui l'a tant soutenu pour succomber aux sirènes du Real Madrid le 30 août 2002. L'idée de la venue de Ronaldo chez les Merengues a germé dans la tête de Florentino Pérez, patron du Real Madrid, au terme d'une Coupe du Monde qui a remis le brésilien sous les feux des projecteurs. Elle prend une forme encore plus nette quand les conseillers du joueur entament l'épreuve de force avec l'Inter Milan. L'affaire est lancée et, dès lors, rien ne pourra plus arrêter le président du Real dans son désir d'offrir à son club une nouvelle étoile. Mais ce feuilleton aura connu multiples rebondissements. En effet, Massimo Moratti, son homologue italien, ne voulait pas laisser partir le prodige à moins de 100 M€, une somme exorbitante. Finalement, les deux personnages s'entendront sur une somme de 42 M€.[20]
Pour ses débuts sous le maillot des merengues, Ronaldo fait parler la poudre en trouvant le chemin des filets seulement trente secondes après son entrée en jeu face à la modeste formation d'Alavès, le dimanche 6 octobre 2002. Sur un centre de son compatriote Roberto Carlos, il a tout le temps d'armer une volée magistrale qui fait mouche. Il inscrit un second but quinze minutes plus tard, et est même tout prêt de réussir le hat-trick. Deux heure avant le coup d'envoi de cette rencontre, le stade Santiago Bernabéu affichait complet, où le jaune des maillots brésiliens portés par de nombreux supporters le disputait au blanc habituel. Il marque au total vingt-trois buts en Liga au cours de cette saison 2002-2003. En décembre 2002, le brésilien remporte un second Ballon d'or[21] et un troisième titre FIFA qui récompensent notamment une fantastique résurrection.
Ronaldo continue sur sa lancée les deux saisons suivantes. S'il ne retrouve plus son explosivité et sa vitesse, il compense par ses talents de buteur-né et reste un des attaquants les plus dangereux au monde sous le maillot d'un Real Madrid qui ne gagne plus de titres. Sept ans après sa première couronne, l'avant-centre termine à nouveau meilleur buteur de la Liga en 2004[22] avec un total de vingt-quatre réalisations[23]. Sur fond de crise au sein du club madrilène, la saison 2005-2006 est plus mitigée, on lui reproche une surcharge pondérale largement montrée du doigt dans les médias. Après un début de saison 2006-2007 difficile qui le voit relégué sur le banc voire même dans les tribunes par l'entraîneur Fabio Capello, Ronaldo décide de retourner en Italie au Milan AC au mercato d'hiver. Cependant, grâce à la victoire du Real Madrid en Liga, il est sacré Champion d'Espagne pour la deuxième fois de sa carrière.
Retour dans le Calcio au Milan AC [modifier]N'ayant plus aucun avenir au Real Madrid, Capello titularisant Ruud van Nistelrooy à sa place, et le public madrilène qui ne l'aime plus, Ronaldo est donc transféré au Milan AC en janvier 2007, pour la somme de 7,5 M d'euros[24]. Les Rossoneri réalisent incontestablement un grand coup médiatique. Il revient dans une ville où il a déjà joué, mais avec le club ennemi de l'Inter Milan, ce qui constitue aux yeux des supporters de l'Inter une seconde trahison après la fuite de 2002. Pour sa première titularisation sous son nouveau maillot, l'avant-centre inscrit un doublé à Sienne et délivre aussi une passe décisive[25]. Progressivement, il retrouve un bon niveau, et réussit sept buts dans la Calcio pour douze rencontres disputées. Cependant, les Milanais remportent la Ligue des Champions sans lui. En effet, un joueur ne peut pas jouer avec deux clubs lors d'une même saison en coupe d'Europe.
Touché à une cuisse, Ronaldo est indisponible en début de saison 2007-2008 et effectue sa rentrée le 25 novembre lors de la victoire du Milan AC à Cagliari. Un temps annoncé à Flamengo lors du mercato d'hiver, le brésilien reste finalement chez les Rossoneri, et inscrit un doublé le 13 janvier 2008 face à Naples. Il s'agit de ses deux premières réalisations de la saison. En raison de problèmes musculaires, Ronaldo ne participe pas à la 20e journée de championnat, où le Milan AC était en déplacement à Genoa. Ce nouveau souci de santé confirme qu'il reste très fragile.
Le 13 février face à Livourne, Ronaldo se tient le genou gauche et s'effondre 3 minutes après son entrée en jeu. En pleurs, il est évacué sur civière et le diagnostic est sans appel : rupture du tendon rotulien. Opéré dès le lendemain à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière par le Professeur Saillant, son indisponibilité est estimée à 9 mois minimum. Cette énième blessure pourrait bien sonner le glas de la carrière du fenomeno.
Le 1er juillet 2008, Ronaldo est en fin de contrat au Milan AC et se retrouve au chômage pour la première fois de sa carrière.
Actuellement, il est encore en période de rééducation suite a sa très grosse blessure. Il s'entraine avec l'équipe de Flamengo, au Brésil. En septembre 2008, l'avant-centre exprime un intérêt certain pour le Paris Saint-Germain[26], une déclaration renforcée quelques temps plus tard par de premiers contacts sur une éventuelle venue du Brésilien dans le club de la capitale française[27]. Mais quelques semaines plus tard, il signe avec les Corinthians, et se fait voir comme un traître du côté des supporters de Flamengo.
Carrière en sélection [modifier]
Coupe du monde 1994 : le titre sans jouer [modifier] C'est au Rose Bowl de Pasadena en Californie que Ronaldo remporte sa première coupe du monde, à l'âge de 17 ans.Ronaldo fait ses débuts avec l'équipe nationale du Brésil le 24 mars 1994 à l'occasion d'un match amical contre le grand rival Argentin. Il ne lui faudra attendre qu'un peu plus d'un mois et sa deuxième sélection contre l'équipe d'Islande pour trouver le chemin des filets avec les Auriverde. Ses prestations convainquent le sélectionneur Carlos Alberto Parreira de le retenir dans le groupe pour la Coupe du monde 1994. Présenté déjà comme le nouveau Pelé, il est l'une des attractions de ce mondial Américain. Cependant, malgré une grande campagne de la part des médias et du public qui se languissent de le découvrir, il ne dispute pas une seule minute de l'épreuve, même pas lors du troisième match de poule contre la Suède, pourtant sans enjeu. Sans lui, le duo Romário-Bebeto emmène la seleção à une quatrième couronne[28]. Il est donc sacré champion du monde à l'âge de 17 ans comme son aîné Pelé, qui, contrairement à lui, avait grandement contribué au sacre en étant un titulaire à part entière. Toujours avec un statut de remplaçant de luxe, Ronaldo atteint la finale de la Copa América l'année suivante mais l'équipe du Brésil est défaite par l'Uruguay emmenée par un grand Enzo Francescoli. Nouvelle déception en juillet 1996 avec l'élimination de la Seleçao en demi-finale des Jeux Olympiques d'Atlanta[29]. Il remporte tout de même la troisième place, synonyme de médaille de bronze[30].
Coupe du monde 1998 : la déception au bout du compte [modifier]Annoncé comme la grande star de la Coupe du monde 1998, Ronaldo débarque en France avec une certaine pression. Ses prestations sous les maillots du FC Barcelone et l'Inter Milan provoquent une énorme attente de la part de tous les observateurs et du peuple Brésilien en particulier. Grande favorite de la compétition, l'équipe du Brésil débute face à l'Écosse et s'impose 2-1. Il s'agit donc du premier match de Coupe du monde joué par Ronaldo, qui ne trouve cependant pas le chemin des filets. C'est chose faite au match suivante contre le Maroc à Nantes, où il profite d'une ouverture dans l'axe de Rivaldo pour frapper du droit au ras du poteau à l'entrée de la surface et battre le gardien. « Ce but m'a rendu fou de joie. je ne savais plus où j'étais, je ne sais même plus dans quels bras je me suis retrouvé ! » avoue-t-il à l'issue de cette rencontre. Il faut dire qu'il avait fait la promesse à Mário Zagallo, le sélectionneur, de marquer.
Facilement qualifié pour les huitième de finale, le Brésil se voit opposé au Chili de Zamorano et Salas. Sans peine, il remporte cette opposition au cours de laquelle Ronaldo inscrit deux nouvelles réalisations[31], sur un penalty et un tir du droit aux seize mètres. En quarts face au Danemark, il ne marque pas mais délivre deux passes décisives à Bebeto et Rivaldo, lors d'un match que la Seleçao remporte difficilement 3-2[32]. Il redevient buteur en demi-finale contre les Pays-Bas en ouvrant la marque au bout de seulement vingt-deux secondes en deuxième mi-temps, lorsqu'il récupère une longue ouverture de Rivaldo, résiste au retour de Philip Cocu pour venir battre Edwin van der Sar. Les hommes de Mário Zagallo s'imposent finalement aux tirs aux buts et obtiennent donc leur ticket pour la grande finale face à l'Equipe de France[33].
Une heure avant le coup d'envoi, c'est la stupeur ! Une premère feuille de match circule dans la tribune de presse, sur laquelle le nom de Ronaldo figure parmi les remplaçants, Edmundo prenant sa place aux côtés de Bebeto à la pointe de l'attaque. Moins de dix minutes plus tard, la vérité est rétablie et Ronaldo retrouve son poste de titulaire. Mais, à l'image de ses partenaires, Il Fenomeno passe à côté de cette finale. En première période, il ne sera jamais dangereux. Une seule fois en quatre-vingt dix minutes, le prodige parvient à se faire oublier d'une défense française admirable de sang froid. Posté au second poteau et libre et ses mouvements, il place un tir puissant dans lequel il met tout ce qu'il lui reste de force, mais que stoppe Fabien Barthez, le gardien français. Le Brésil s'incline logiquement 0-3[34]. Ronaldo achève la compétition avec un total respectable de quatre buts et termine premier passeur. C'est suffisant pour qu'il soit élu meilleur joueur du tournoi.
Ronaldo ne disposait pas de tous ses moyens pour disputer ce match. Handicapé depuis le début de la compétition par des douleurs aux genoux, dues à une tendinite rotulienne qui le gêne particulièrement quand la fatigue se fait sentir, il souffrait donc, en outre, de la cheville gauche après un coup reçu au match précédent. Le mystère s'épaissit un peu plus le lendemain de la finale, lorsque l'on découvre que Ronaldo a été victime d'une crise d'épilepsie quelques heures avant l'apothéose[35], qui a nécessité qu'on le transporte à la clinique des Lilas pour un rapide Check-up. Aucune lésion n'est détectée par les médecins français, et Ronaldo débarque au stade moins d'une heure avant le coup d'envoi, ce qui motive apparemment le petit changement intervenu sur la feuille de match. Vécue comme un cauchemar dans le camp de la seleçao, la crise de Ronaldo va engendrer dans les semaines qui suivent une série de déclarations contradictoires et générer une polémique malsaine au sein même de l'équipe du Brésil. Début août, elle culmine avec une déclaration de son coéquipier Edmundo qui affirme que Ronaldo devait disputer tous les matches de ce Mondial 98 en vertu d'un contrat entre la Fédération Brésilienne (CBF), et la société Nike[réf. nécessaire]. Malgré les démentis apportés par les dirigeants, il est difficile de classer cette sombre affaire.
Coupe du monde 2002 : la résurrection [modifier]Alors qu'il n'avait plus porté le maillot Auriverde depuis plus de deux ans, Ronaldo est convoqué pour un match amical face à la Yougoslavie le 27 mars 2002, à trois mois seulement du début de la Coupe du monde. Cette sélection est une réelle surprise puisqu'à ce moment là, il n'a aucun temps de jeu officiel ! Il offre pendant quarante-cinq minutes quelques garanties, les renouvelant quatre semaines plus tard à Lisbonne face au Portugal, durant une bonne heure. Suffisant pour convaincre Luiz Felipe Scolari, le sélectionneur, de lui garantir une place de titulaire pour ce mondial.
Qualifié péniblement[36], le Brésil débarque en Corée du Sud sans l'étiquette de favori qui lui colle trop souvent à la peau. Il se rassure dès le premier match de poule face à la Turquie : une victoire 2-1 avec une égalisation signée Ronaldo qui, sur un centre de la gauche de Rivaldo, se jette et, du droit, propulse le ballon hors de portée de Rüstü Reçber. Le prodige n'avait plus trouvé le chemin des filets avec la Seleçao depuis le 19 juillet 1999 et la finale de la Copa América, soit deux ans, dix mois et vingt-sept jours, autrement dit une éternité. Il récidive face à la Chine puis réussit un doublé contre le Costa Rica. Il étonne et épate tous les observateurs. On mesure alors le long chemin parcouru.
La Seleçao poursuit sa route et Ronaldo est toujours aussi efficace, un but devant la Belgique en huitième-de-finale[37], puis un autre génial et victorieux en demis contre la Turquie[38] : on joue la 49ème minute quand, sur un corner tiré par les turcs et repoussé par la défense brésilienne, Gilberto Silva file sur l'aile gauche et sert son attaquant. Lorsqu'il reçoit le ballon, Ronnie flaire tout de suite l'aubaine. Le plus dure reste cependant à faire, d'abord s'extirper de la forêt de jambes qui l'encercle, pénétrer dans la surface avant de conclure. Ce qu'il réalise de la façon la plus inattendue en décochant dans la foulée un tir du pointu. Le Brésil est en finale et affrontera une équipe d'Allemagne qui, comme elle, partait un peu dans l'inconnu en début de tournoi.
Cette finale va définitivement faire entrer Ronaldo dans l'histoire du football. Le Brésil conquiert une cinquième étoile en s'imposant par 2 à 0, grâce à deux buts de son enfant prodige[39]. Il ouvre le score à la 67ème minute de jeu : après avoir récupéré le ballon dans les pieds de Dietmar Hamann, Ronaldo sert Rivaldo, qui frappe des vingt mètres. Oliver Kahn, le portier allemand, relâche le ballon et Ronaldo, qui a bien suivi, pousse tranquillement le cuir du droit dans le but vide. L'avant-centre Auriverde double la mise à la 79ème minute : sur un centre de Kleberson, Rivaldo laisse passer pour Ronaldo, qui, après un contrôle orienté, trompe Kahn d'une frappe à ras de terre de l'intérieur du droit à ras du poteau gauche. Ce doublé lui permet de décrocher le titre de meilleur buteur du mondial avec huit réalisations, et porte son total de buts inscrits dans l'épreuve à douze. Il égale ainsi un certain Pelé...
Coupe du monde 2006 : le record de Gerd Müller battu [modifier]Ses quinze buts en Coupe du monde Date Lieu Adversaire Buts Minute 16 juin 1998 Nantes Maroc 1 9ème 27 juin 1998 Paris Chili 2 46ème/70ème 7 juillet 1998 Marseille Pays-Bas 1 46ème 3 juin 2002 Ulsan Turquie 1 50ème 8 juin 2002 Seogwipo Chine 1 55ème 13 juin 2002 Suwon Costa Rica 2 10ème/13ème 17 juin 2002 Kobé Belgique 1 87ème 25 juin 2002 Saitama Turquie 1 49ème 30 juin 2002 Yokohama Allemagne 2 67ème/79ème 22 juin 2006 Dortmund Japon 2 45ème/81ème 27 juin 2006 Dortmund Ghana 1 5ème Ronaldo dispute en Allemagne sa quatrième phase finale de coupe du monde. Il y débarque avec une condition physique précaire, affichant un poids de 90,5 kilos, soit huit kilos de plus qu'en 2002. Son poids, rapporté à sa taille, le classe alors dans la catégorie des obèses, ce qui lui vaut le surnom de "Gros" tout au long de l'épreuve. S'il doit composer sans Rivaldo, non sélectionné, il peut néanmoins compter sur le milanais Kaká et le Barcelonais Ronaldinho pour lui donner de bons ballons. Avant le début du tournoi, Ronaldo n'a plus pénétré sur un terrain depuis le 8 avril et une sortie sur blessure, à la 64ème minute, lors d'un Real Madrid-Real Sociedad.
Pour son entrée dans la compétition, le Brésil se défait de la Croatie 1-0 puis de l'Australie 2-0 sans convaincre, tandis que son buteur vedette ne marque pas. Ronaldo sort enfin de son sommeil en réussissant un doublé face au Japon et rassure ceux qui commencent à s'inquiéter de ses prestations. Son premier but est inscrit de la tête au second poteau, libre de tout mouvement. Le second intervient en fin de partie sur une frappe de l'intérieur du pied droit qui frôle le poteau gauche de Yoshikatsu Kawaguchi, le portier nippon.
Ces deux réalisations lui permettent de rejoindre l'allemand Gerd Müller en tête des meilleurs buteurs de la coupe du monde, toutes phases finales confondues avec quatorze unités. Il bat d'ailleurs le record en huitième de finale face au Ghana, en ouvrant la marque dès la 5ème minute[40] de jeu après être sorti victorieux d'un face à face avec le gardien africain Kingston. Le parcours de la Seleçao s'achève au tour suivant face à une équipe de France[41] emmenée par un Zidane des grands jours, son coéquipier au Real Madrid. Au final, c'est un échec cuisant pour la sélection brésilienne qui était, aux yeux de tous les observateurs, le grand favori de ce mondial. Depuis cette Coupe du monde, Ronaldo n'a plus revêtu le maillot de la Seleçao, Dunga ne l'ayant pas retenu dans la liste des joueurs sélectionnés pour la Copa América 2007[42], remportée d'ailleurs par les Auriverde.
Analyse de son jeu [modifier]Le style de jeu de Ronaldo diffère considérablement avant et après ses deux blessures graves au genou. Durant la période précédant celle-ci, son principal atout est la vitesse : vitesse de démarrage et vitesse de course, mais également de pensée et de prise de décision dans ses dribbles, ses feintes, ses accélérations, ses changements de direction. Une fois lancé, il est alors quasiment inarrêtable. Sa puissance et son imposante masse musculaire lui font bénéficier d'un nombre important de contres favorables face à des défenseurs déséquilibrés. À de nombreuses reprises, au FC Barcelone notamment, il s'est servi de tout ce bagage pour partir dans de grandes chevauchées de quarante voire cinquante mètres.
Mentalement, il se révèle aussi très fort, ne doute presque jamais, ce qui lui permet d'oser. Son aisance technique est indiscutable, que ce soient dans ses contrôles ou ses prises de balle qui sont toujours irréprochables, ses enchaînements d'une vitesse fulgurante, dans sa frappe de balle très puissante et précise. Comme Romário, il a la capacité de courir avec le ballon collé aux pieds. Il aime évoluer sur toute la zone d'attaque, participant aux mouvements offensifs dès le début de l'action. Il excelle dans le dribble en pleine course et peut rendre fou un défenseur, voire plusieurs. Il offre le spectacle d'un véritable magicien à chaque match.
De retour de ses blessures, le jeu de Ronaldo va considérablement évoluer. Il va davantage jouer en équipe et se muer en vrai chasseur de buts. Il va se révéler tout aussi redoutable car toujours aussi efficace. Si ses buts sont moins spectaculaires que ceux inscrits sous le maillot du Barça ou de l'Inter Milan, ils sont tout aussi décisifs. Son jeu de tête, très perfectible à ses débuts, est devenu avec le temps d'un niveau acceptable. Ronaldo a aussi une grande facilité d'adaptation à différents schémas tactiques, ce qui lui a permis de s'imposer aussi bien en clubs qu'en Équipe du Brésil