Pelé naît à Três Corações (« Trois Cœurs » en français) dans l'État de Minas Gerais, au nord de Rio de Janeiro, le 23 octobre 1940 fils de Dondinho (João Ramos do Nascimento), ex-footballeur amateur, et de Celeste (Maria Celeste Arantes), il a un frère Jair "Zoca" et une sœur Maria Lucia. Pour sa date de naissance et son nom de famille, les registres de l'état civil de l'époque indiqueraient le 21 octobre 1940 et ceux de la paroisse où il a été baptisé, mentionnent le 23 octobre. Son prénom est répertorié de manière différente selon les deux actes : le premier fait état de « Edison » (en hommage à Thomas Edison en raison de l'arrivée de l'électricité dans le village) tandis que le second mentionne "Edson". Le prénom « Edson » et la date du 23 octobre seront les informations qui resteront finalement. À l'âge de deux ans, sa famille quitte Três Corações pour Bauru dans l'état de Sao Paulo où son père décroche un emploi de fonctionnaire et une place dans l'équipe de football de la ville.
Enfant très actif, sa mère le laisse quelquefois accompagner son père lors de ses entraînements de football. Ce serait lors d'un de ces entraînements qu'il aurait acquis le surnom de Pelé. Le petit Edson, qui n'avait que trois ans, s'amusait avec le gardien du Vasco da Gama FC, le club de son père. C'est alors que son père remarque qu'il crie « Pilé » en essayant de prononcer le nom du gardien, un certain Bilé. "Pilé" deviendra "Pelé" et le surnom de l'enfant (même si sa famille et ses proches continueront à l'appeler Edison)[2].
Repéré par Waldemar de Brito (entraîneur de l'équipe de jeunes de Bauru Athletic Club) lors d'une sélection, son talent pour le ballon rond le conduit à ne fréquenter que les stades. Il intègre à treize ans l'équipe du Bauru AC où il reste jusqu'en 1956. Deux ans plus tard, Waldemar de Brito quitte son poste d'entraîneur mais propose aux parents de Pelé de rejoindre le Santos FC, ce qu'ils acceptent.
Son arrivée au Santos FC en 1956 [modifier]Pelé quitte sa famille en 1956 à l'âge de quinze ans pour s'installe donc à Santos et jouer au club du Santos FC en devenant professionnel. Il s'entraîne directement avec l'équipe professionnelle mais joue avec les juniors.
Il dispute son premier match avec les professionnels à l'occasion d'une rencontre amicale le 7 septembre 1956 les Corinthians de San André et y marque son premier but officiel[3]. Après la blessure d'un titulaire, il prend une place dans l'équipe type très rapidement au début de l'année 1957. Auteur de bonnes prestations, il est convoqué en équipe du Brésil et joue le 7 juillet 1957 lors de la Copa Roca contre l'Argentine au Maracana au cours duquel il inscrit un but (défaite 1-2), trois jours plus tard il est titularisé pour la première fois en équipe du Brésil et grâce à un nouveau but permet de battre l'Argentine 2-0.
Cette convocation prématurée lui permet de croire en ses chances pour participer à la prochaine coupe du monde 1958 qui se déroule en Suède. Il termine meilleur buteur du championnat de l'État de Sao Paulo avec 17 buts qui lui permet d'être sélectionné dans l'équipe en partance pour la Suède.
Premier titre de champion du monde en 1958 [modifier]Âgé de dix-sept ans seulement, Pelé est appelé à jouer sa première coupe du monde. Blessé quelques jours avant le début de la compétition[4], il ne participe pas aux deux premiers matchs de la sélection, cependant le Brésil bat 2-0 l'Autriche et tient en échec l'Angleterre 0-0. Au troisième match décisif contre l'URSS, Pelé fait ses grands débuts dans la compétition au côté de Garrincha considéré comme le meilleur joueur de la sélection, il devient alors le plus jeune participant au tournoi. Le Brésil s'impose grâce à un double de Vava et se qualifie pour les quarts-de-finale. À partir de ce moment-là, Pelé est titularisé à toutes les rencontres, tout d'abord en quarts-de-finale contre les Pays de Galles (1-0, but de Pelé), en demi-finale contre la France (5-2, triplé de Pelé) puis enfin en finale contre le pays hôte la Suède où le Brésil devient pour la première fois champion du monde en les battant 5-2 (doublé de Pelé). Pelé a inscrit six buts en l'espace de trois rencontres au cours de cette compétition où seul Just Fontaine avec treize buts fait mieux et devient à dix-sept ans le plus jeune vainqueur de ce trophée.
Après cette victoire, Pelé et ses coéquipiers connaissent une véritable médiatisation à leur retour au pays (couvertures de magazines, interviews ...), il s'agit du premier titre du Brésil qui intervient huit ans après la terrible désillusion de 1950 où le Brésil avait perdu la finale chez lui, au Maracana face à leurs voisins l'Uruguay.
Deuxième titre de champion du monde en 1962 et épopée du Santos FC [modifier]Malgré ce titre à 17 ans, Pelé poursuit sa carrière à Santos sans que celui-ci soit le joueur le mieux payé. En raison de la superficie du Brésil et la difficulté de mettre en place un championnat national, Santos FC dispute le championnat de Sao Paulo qui est avec le championnat de Rio de Janeiro l'un des plus difficiles championnats régionaux, ensuite les meilleurs clubs de ces deux championnats disputent le Tournoi Rio-São Paulo qui désigne alors le champion du Brésil. Santos FC remporte le titre du championnat paulista où Pelé termine meilleur buteur avec 58 buts (en 33 matchs) puis pour la première fois de l'histoire du club le tournoi Rio-São Paulo en 1959 puis deux nouveaux titres du championnats de Sao Paulo (1960, 1961), par ailleurs le club effectuait de nombreuses tournées à travers le monde, notamment en Europe pour y rencontrer les meilleurs clubs européens qui n'hésitent pas à proposer des offres pour attirer Pelé, cependant le Congrès brésilien décide d'y mettre un terme à ces spéculations en le déclarant « Trésor national non exportable ».
Titulaire indiscutable en équipe du Brésil, Pelé participe en 1962 à la seconde coupe du monde qui se déroule au Chili. Le 30 mai 1962, le Brésil affronte le Mexique qu'il bat 2-0 par Mario Zagallo et un but de Pelé. Le 2 juin, ils affrontent la Tchécoslovaquie, il se blesse tout seul musculairement à la 25e minute mais reste sur le terrain jusqu'à l'issue du match car les remplacements ne sont pas autorisés, le match se termine sur un score nul et vierge de 0-0, Pelé qui était resté sur le terrain rend hommage aux défenseurs tchèques pour leur fair-play en ne cherchant pas à le blesser plus sérieusement. Malgré cela, Pelé ne se remet pas de sa blessure et ne prend part à aucun autre match dans le tournoi, cela n'empêche pas le Brésil de remporter sa deuxième couronne mondiale contre cette même équipe tchèque sur le score de 3-1.
De retour au Brésil, il se rétablit et rejoint son club qui s'est qualifié pour la finale de la copa Libertadores[5], il ne joue que le troisième match décisif contre le CA Peñarol qui voit la victoire de Santos FC sur le score de 3-0 (doublé de Pelé), ce titre permet au club brésilien de rencontrer le champion d'Europe le Benfica Lisbonne d'Eusébio en coupe intercontinentale. Au match aller, Santos FC s'impose 3-2 (doublé de Pelé) au Maracana, au match retour à Lisbonne, Santos mène 5-0 avant que Benfica ne marque deux buts pour un score final de 5-2 (triplé de Pelé) et remporte son premier titre intercontinentale.
L'année suivante, Santos parvient une nouvelle fois en finale de la copa libertadores, cette fois-ci contre Boca Juniors, et remporte pour la deuxième fois le titre après une victoire au Maracana à l'aller 3-2 puis une autre au retour à la Bombonera 2-1 dont le but victorieux inscrit par Pelé à la 82e minute. Ce succès permet donc au Santos de disputer également la coupe intercontinentale contre l'AC Milan. Au match aller, Milan gagne 4-2 à San Siro malgré le doublé de Pelé, mais Santos remporte le match retour 4-2 (blessé Pelé ne joue pas), c'est donc au troisième match décisif que le titre est décerné, titre gagné par Santos pour la deuxième fois grâce à une victoire 1-0.
Déception de la coupe du monde 1966 [modifier]Cependant cette célébrité de Pelé (âge seulement de 25 ans en 1966) ne lui attire pas seulement les faveurs du public et des médias. Rapidement, l'attaquant de Santos devient la cible de tous les défenseurs du monde. Une cible très exposée puisqu'il dispute un nombre incroyable de matchs, pas toujours essentiels pour construire sa légende. Son club souhaitant rentabiliser le phénomène (et justifier son salaire), multiplie ses apparitions, jouant plus de 20 matchs amicaux par an. Pour la seule année 1960, Pelé joue 116 matchs. Il est souvent blessé mais récupère rapidement. Néanmoins, les blessures, qu'elles soient consécutives à sa surexposition ou aux agressions, finissent par lui poser des problèmes. De plus le Brésil, fort de ses deux titres, pense que le titre de la coupe du monde 1966 est déjà acquis.
Lors de cette compétition organisée en Angleterre, ce sont les agressions adverses qui vont finalement avoir raison du joueur. Contre la Bulgarie, il est agressé par Zhechev sans que l'arbitre le sanctionne, défenseur d'une équipe battue par 2 à 0, dont un but de Pelé, l'autre étant inscrit par Garrincha. Au match suivant, les Brésiliens décident de préserver Pelé et le laisse sur le banc contre la Hongrie que cette dernière gagne 3-1. Au pied du mur, Pelé est finalement titularisé au troisième match décisif contre le Portugal, cependant rapidement le Portugal fait la différence par Eusébio et Pelé se blesse sur des tacles de Morais, le Portugal s'impose 3-1 et élimine le Brésil. Après la compétition, Jetchev, le défenseur bulgare, dira plus tard: "J'ai commencé le travail. Morais l'a terminé"[6]
Troisième titre de champion du monde en 1970 [modifier]Déçu du laxisme de corps arbitral et du traitement des défenseurs adverses, Pelé ne se concentre dans un premier temps qu'à son club qui ne parvient pas à remporter le championnat paulista en 1966 mais le reconquiert en 1967. En 1968, le club réalise le doublé championnat paulista-coupe du Brésil, en même temps Pelé participe aux nombreuses tournées du club et de la sélection brésilienne (États-Unis, Afrique, Europe). En Automne 1969, tous les médias sportifs brésiliens attendent le 1000e but de sa carrière, alors que plus l'évènement approche, Pelé a des problèmes d'efficacité, ajouter à cela les défenses adverses ne souhaitant pas être retenues dans l'histoire comme étant celles d'avoir encaissé ce fameux but. C'est finalement le 19 novembre 1969 au Maracana sur un penalty qu'il inscrit face au Vasco de Gama son millième but, il effectue alors un tour d'honneur, le match est interrompu vingt minutes avant de reprendre.
En cette année 1970 se profile la coupe du monde au Mexique, Pelé n'était revenu en sélection qu'à partir de 1968 après une pause de deux ans, née de la déception de l'édition 1966. Entraînée par Mario Zagallo, la sélection brésilienne se pose comme l'un des favoris du tournoi (qui est pour la première fois retransmis en couleur par les télévisions du monde entier). Titulaire, Pelé joue aux côtés des Jairzinho, Tostão, Rivelino, Carlos Alberto, au premier match contre la Tchécoslovaquie, alors que le score est de 1-1, Pelé décide de tenter un lob de 50 mètres sur le gardien Ivo Viktor, il manque le cadre pour quelques centimètres, cependant il se reprend plus tard en marquant le deuxième but de son équipe, match que le Brésil gagne 4-1 au final. Au match suivant, ils sont opposés au tenant du titre l'Angleterre. Pelé met en lumière le gardien adverse Gordon Banks qui repousse son tir (une tête piquée à bout portant) de façon parfaite. Cet arrêt est considéré alors comme l'un des plus beaux arrêts de gardiens de l'histoire. Pelé dira d'ailleurs après le match: "J'ai marqué un but, mais Banks l'a arrêté". Cependant malgré les exploits de Banks, le Brésil s'impose 1-0. Au troisième match, Pelé inscrit un doublé contre la Roumanie pour une victoire difficile 3-2.
Qualifié pour les quarts de finale, le Brésil affronte le Pérou qu'il bat 4-2 sans but de Pelé, en demi-finale c'est l'Uruguay qui se profile. Pour Pelé, il s'agit de l'occasion d'effacer le mauvais souvenir de 1950 pour toute une nation, mené 1-0, le Brésil s'impose finalement 3-1, durant ce match Pelé effectue un grand pont sans toucher la balle devant le gardien de la Celeste Mazurkiewieckz. mais il ne réussit pas cependant à cadrer sa frappe après cet exploit. Pelé et la sélection brésilienne sont aux portes d'un troisième titre avec une finale contre l'Italie. Lors ce match, Pelé ouvre le score d'un but au second poteau sur un centre de Rivelino et remporte son troisième titre sur un score final de 4-1, permettant au Brésil de conserver le trophée Jules Rimet[7]. Le défenseur italien Tarcisio Burgnich, adversaire de Pelé lors de la finale déclare : « Avant le match, je me disais : il est en chair et en os, comme moi. J'ai ensuite compris que je m'étais trompé ».
Départ du Brésil et arrivée au New York Cosmos [modifier]Un an après ce titre, Pelé prend sa retraite internationale lors d'un match entre la Seleçao et la Yougoslavie au Maracana le 18 juillet 1971 (score final : 2-2) sous l'ovation du public qui demande à Pelé de rester, en vain. Il poursuit cependant sa carrière en club, toujours au Santos FC, à travers les différentes compétitions et les tournées amicales dans le monde. C'est lors d'une de ces tournées en Amérique du Nord que Pelé reçoit des offres des États-Unis dès 1971 mais les décline. En 1973, il signe un contrat avec Pepsi-Cola et à son projet d'ateliers de football pour enfants, en club il continue à réaliser de bonnes performances comme le titre du championnat paulista remporté, ce qui incite de nombreuses personnes dont le pouvoir politique à réclamer le retour de Pelé en sélection pour la coupe du monde 1974, mais celui-ci reste sur sa position de 1971.
Fin 1974 à 34 ans, il décide alors de prendre sa retraite définitive contre Ponte Preta après dix-huit années passées au Santos FC, mais quelques mois après ce retrait du monde du football, Pelé s'aperçoit que ses affaires en dehors du football ne se portent pas bien et que des dettes se sont accumulées, ainsi après avoir reconsidéré les offres des clubs européens où le rythme des matchs est aussi élevé qu'en Amérique du Sud, il décide de signer pour les New York Cosmos et la championnat nord-américain : la NASL.
Pelé signe son nouveau contrat le 11 juin 1975 et s'installe à New York, il participe alors à l'essor du football aux États-Unis dans un pays où ce sport reste confidentiel. Lors de sa première saison, il ne permet pas à son club de se qualifier pour les séries éliminatoires (play-offs) mais il s'agit sur le plan économique d'un véritable succès avec des stades remplis et où de nombreuses personnalités assistaient au match de « soccer ». L'année suivante, en 1976, Cosmos recrute alors de nouveaux joueurs professionnels dont l'international italien Giorgio Chinaglia, l'équipe joue mieux et se qualifie pour les séries éliminatoires mais est battue en quart de finale par les Tampa Bay Rowdies (1-3). Il décide alors de prolonger sa carrière d'une année. Les matchs à domicile se déroulent depuis peu au Giants Stadium et de nouveau un effort avait été fait sur le recrutement des joueurs : Franz Beckenbauer, Carlos Alberto ou Jomo Sono. L'équipe parvient en Soccer Bowl (finale du championnat) et Pelé remporte son premier titre de la NASL contre les Seattle Sounders le 27 août 1977.
Retraite sportive [modifier]Après ce titre, Pelé décide d'annoncer sa retraite définitive du football. Pour cela, il organise un match d'adieu entre les Cosmos et le Santos FC le 1er octobre 1977 au Giants Stadium, devant environ 75 000 spectateurs. Il revêt les couleurs du Cosmos en première mi-temps puis ceux du Santos FC en deuxième période. À la fin match, il est soulevé par ses co-équipiers et effectue un tour d'honneur, Pelé n'arrivant pas à retenir ses larmes. Il est âgé alors de 37 ans. Il joue par la suite d'autres matchs, mais seulement amicaux à l'occasion d'autres jubilés ou de rencontres FIFA.
L'après-football [modifier]
Son action humanitaire [modifier] Pelé en compagnie de Bill Clinton.En 1977, il arrête définitivement. J.B. Pinheiro, ambassadeur du Brésil à l'ONU, déclare que « Pelé a joué 22 ans au football et durant cette période, il a fait plus pour l'amitié et la fraternité que n'importe quel autre ambassadeur »[8]. Le 1er octobre de cette même année, les Nations Unies lui décerne le titre de « Citoyen du monde ». Il décide alors de s'engager dans des actions liées au football ou humanitaires, il travaille tout d'abord à la commission du fair-play à la FIFA puis devient ambassadeur de bonne volonté pour l'Unicef, notamment dans l'éducation et la santé des enfants, où il n'hésite pas à participer à des manifestations de collecte de fonds. Il a appuyé le Téléthon télévisé pour les enfants en difficulté, et le gala que Ute-Henriette Ohoven, ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO, organise tous les ans afin de collecter des fonds pour l'éducation des enfants qui sont dans le besoin. Il utilise sa renommée pour promouvoir les activités de l'organisation. Il a participé au « parti du cœur 2000 » qui s'est tenu à Rome, en Italie, pour appuyer le processus de paix Israélo-palestinien, en montrant une fois de plus son engagement, et pour tenter d'unir les parties ennemies grâce au langage du football[9]. Au Brésil, Pelé est une personnalité très respectée par la jeunesse. Ses engagements humanitaires sont centrés sur l'aide aux enfants en difficulté. Pelé fait aussi campagne contre les drogues et promeut le sport comme un moyen d'expression sociale.
Sa brève carrière politique [modifier]Après la dictature dans son pays, de nombreux gouvernements souhaitent que Pelé prenne en main le ministère des Sports au Brésil, après deux refus à Tancredo Neves en 1985 puis à José Sarney en 1989, Pelé accepte le poste proposé par Fernando Henrique Cardoso en 1994, se sentant alors apte à prendre cette fonction. Il prend ses fonctions en 1995. Installé à Brasilia, il devient le premier noir à accéder à un poste si élevé. Il décide de refondre structurellement l'organisation du football au Brésil, il se heurte cependant à certains présidents de clubs car il souhaite que les clubs publient les bilans annuels, il se heurte également à la fédération brésilienne de football dont Joao Havelange dans sa tentative de doter le championnat du Brésil d'une ligue indépendante sur l'exemple du championnat d'Angleterre. Finalement, en fin d'exercice en 1998, il parvient à faire aboutir son projet de loi appelé la "loi Pelé" qui est une adaptation à l'arrêt Bosman en Europe pour permettre aux footballeurs de s'engager où ils le désirent.
Un buteur prolifique [modifier]En 1969, Pelé avait inscrit son millième but au Maracanã[10]. Au total, 1 281 buts en 1 376 matches et 92 sélections internationales pour 77 buts[11].
Buts mémorables [modifier]En 1958, il marque deux buts en finale contre la Suède. L'un sur lequel il effectue un Coup du sombrero sur le dernier défenseur avant de reprendre de volée, l'autre sur une tête amortie qui file dans la lucarne du gardien suédois, médusé. Sigge Parling, défenseur scandinave, confiera plus tard : « Après le cinquième but, j'avais envie de l'applaudir »[12]. Le 5 mars 1961, il marque le "plus beau but de l'histoire du Maracana" (selon l'inscription d'une plaque commémorative au pied de la tribune d'honneur du stade), lors d'un match entre Fluminense et Santos et devant 120 000 spectateurs. Pelé remonte seul le ballon sur 70 mètres et élimine sept joueurs. Il marquera le but en prenant le gardien de Fluminense à contrepied avec une frappe liftée. Même les spectateurs de Fluminense, battu 3 à 1, viendront embrasser Pelé, à la fin du match[13]. En 1970, il marque en finale, à Mexico, le 100e but du Brésil en Coupe du Monde. Une tête piquée à prise très haut. « J'ai ressenti quelque chose de spécial après ce but, parce que j'ai marqué de la tête. Mon père, qui était joueur lui aussi, a marqué une fois cinq buts de la tête dans le même match. C'est un record que je n'ai jamais pu battre », expliqua-t-il plus tard[14]. Ce même jour il effectua une passe en aveugle mémorable dans le dos de la défense italienne pour le compte de son capitaine, Carlos Alberto.
La légende de Pelé [modifier]Pelé laisse l'image d'un joueur complet aux qualités techniques et physiques hors-normes. Rapide, doué d'une incroyable détente verticale (comme sur le but inscrit de la tête en finale de la Coupe du monde 1970), le brésilien jouissait d'une aisance technique sur le terrain qui le faisait passer pour le meilleur de son époque. Il était capable de réaliser les gestes les plus techniques avec une très grande facilité. Il était aussi capable d'en réaliser beaucoup et régulièrement. En 1958 comme en 1970, il tentait et réussissait des gestes d'anthologie.
Néanmoins, si Pelé est considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de tous les temps, c'est surtout grâce à son impact sur le football de son époque. De ses débuts professionnels à 16 ans à sa retraite internationale, Pelé a pratiquement éclipsé tous les autres joueurs de son époque. Aucune défense n'a réussi à l'arrêter ou à le museler (en tout cas dans les compétitions majeures). Les seules fois où il a été battu, ce fut après avoir été agressé et blessé par des défenseurs.
Il est aussi à ce jour, le seul joueur à avoir gagné 3 coupes du monde (1958, 1962 et 1970). La seule qu'il n'a pas réussi à remporter (celle de 1966) ce fut après avoir été blessé par des défenseurs très rugueux.
Enfant très actif, sa mère le laisse quelquefois accompagner son père lors de ses entraînements de football. Ce serait lors d'un de ces entraînements qu'il aurait acquis le surnom de Pelé. Le petit Edson, qui n'avait que trois ans, s'amusait avec le gardien du Vasco da Gama FC, le club de son père. C'est alors que son père remarque qu'il crie « Pilé » en essayant de prononcer le nom du gardien, un certain Bilé. "Pilé" deviendra "Pelé" et le surnom de l'enfant (même si sa famille et ses proches continueront à l'appeler Edison)[2].
Repéré par Waldemar de Brito (entraîneur de l'équipe de jeunes de Bauru Athletic Club) lors d'une sélection, son talent pour le ballon rond le conduit à ne fréquenter que les stades. Il intègre à treize ans l'équipe du Bauru AC où il reste jusqu'en 1956. Deux ans plus tard, Waldemar de Brito quitte son poste d'entraîneur mais propose aux parents de Pelé de rejoindre le Santos FC, ce qu'ils acceptent.
Son arrivée au Santos FC en 1956 [modifier]Pelé quitte sa famille en 1956 à l'âge de quinze ans pour s'installe donc à Santos et jouer au club du Santos FC en devenant professionnel. Il s'entraîne directement avec l'équipe professionnelle mais joue avec les juniors.
Il dispute son premier match avec les professionnels à l'occasion d'une rencontre amicale le 7 septembre 1956 les Corinthians de San André et y marque son premier but officiel[3]. Après la blessure d'un titulaire, il prend une place dans l'équipe type très rapidement au début de l'année 1957. Auteur de bonnes prestations, il est convoqué en équipe du Brésil et joue le 7 juillet 1957 lors de la Copa Roca contre l'Argentine au Maracana au cours duquel il inscrit un but (défaite 1-2), trois jours plus tard il est titularisé pour la première fois en équipe du Brésil et grâce à un nouveau but permet de battre l'Argentine 2-0.
Cette convocation prématurée lui permet de croire en ses chances pour participer à la prochaine coupe du monde 1958 qui se déroule en Suède. Il termine meilleur buteur du championnat de l'État de Sao Paulo avec 17 buts qui lui permet d'être sélectionné dans l'équipe en partance pour la Suède.
Premier titre de champion du monde en 1958 [modifier]Âgé de dix-sept ans seulement, Pelé est appelé à jouer sa première coupe du monde. Blessé quelques jours avant le début de la compétition[4], il ne participe pas aux deux premiers matchs de la sélection, cependant le Brésil bat 2-0 l'Autriche et tient en échec l'Angleterre 0-0. Au troisième match décisif contre l'URSS, Pelé fait ses grands débuts dans la compétition au côté de Garrincha considéré comme le meilleur joueur de la sélection, il devient alors le plus jeune participant au tournoi. Le Brésil s'impose grâce à un double de Vava et se qualifie pour les quarts-de-finale. À partir de ce moment-là, Pelé est titularisé à toutes les rencontres, tout d'abord en quarts-de-finale contre les Pays de Galles (1-0, but de Pelé), en demi-finale contre la France (5-2, triplé de Pelé) puis enfin en finale contre le pays hôte la Suède où le Brésil devient pour la première fois champion du monde en les battant 5-2 (doublé de Pelé). Pelé a inscrit six buts en l'espace de trois rencontres au cours de cette compétition où seul Just Fontaine avec treize buts fait mieux et devient à dix-sept ans le plus jeune vainqueur de ce trophée.
Après cette victoire, Pelé et ses coéquipiers connaissent une véritable médiatisation à leur retour au pays (couvertures de magazines, interviews ...), il s'agit du premier titre du Brésil qui intervient huit ans après la terrible désillusion de 1950 où le Brésil avait perdu la finale chez lui, au Maracana face à leurs voisins l'Uruguay.
Deuxième titre de champion du monde en 1962 et épopée du Santos FC [modifier]Malgré ce titre à 17 ans, Pelé poursuit sa carrière à Santos sans que celui-ci soit le joueur le mieux payé. En raison de la superficie du Brésil et la difficulté de mettre en place un championnat national, Santos FC dispute le championnat de Sao Paulo qui est avec le championnat de Rio de Janeiro l'un des plus difficiles championnats régionaux, ensuite les meilleurs clubs de ces deux championnats disputent le Tournoi Rio-São Paulo qui désigne alors le champion du Brésil. Santos FC remporte le titre du championnat paulista où Pelé termine meilleur buteur avec 58 buts (en 33 matchs) puis pour la première fois de l'histoire du club le tournoi Rio-São Paulo en 1959 puis deux nouveaux titres du championnats de Sao Paulo (1960, 1961), par ailleurs le club effectuait de nombreuses tournées à travers le monde, notamment en Europe pour y rencontrer les meilleurs clubs européens qui n'hésitent pas à proposer des offres pour attirer Pelé, cependant le Congrès brésilien décide d'y mettre un terme à ces spéculations en le déclarant « Trésor national non exportable ».
Titulaire indiscutable en équipe du Brésil, Pelé participe en 1962 à la seconde coupe du monde qui se déroule au Chili. Le 30 mai 1962, le Brésil affronte le Mexique qu'il bat 2-0 par Mario Zagallo et un but de Pelé. Le 2 juin, ils affrontent la Tchécoslovaquie, il se blesse tout seul musculairement à la 25e minute mais reste sur le terrain jusqu'à l'issue du match car les remplacements ne sont pas autorisés, le match se termine sur un score nul et vierge de 0-0, Pelé qui était resté sur le terrain rend hommage aux défenseurs tchèques pour leur fair-play en ne cherchant pas à le blesser plus sérieusement. Malgré cela, Pelé ne se remet pas de sa blessure et ne prend part à aucun autre match dans le tournoi, cela n'empêche pas le Brésil de remporter sa deuxième couronne mondiale contre cette même équipe tchèque sur le score de 3-1.
De retour au Brésil, il se rétablit et rejoint son club qui s'est qualifié pour la finale de la copa Libertadores[5], il ne joue que le troisième match décisif contre le CA Peñarol qui voit la victoire de Santos FC sur le score de 3-0 (doublé de Pelé), ce titre permet au club brésilien de rencontrer le champion d'Europe le Benfica Lisbonne d'Eusébio en coupe intercontinentale. Au match aller, Santos FC s'impose 3-2 (doublé de Pelé) au Maracana, au match retour à Lisbonne, Santos mène 5-0 avant que Benfica ne marque deux buts pour un score final de 5-2 (triplé de Pelé) et remporte son premier titre intercontinentale.
L'année suivante, Santos parvient une nouvelle fois en finale de la copa libertadores, cette fois-ci contre Boca Juniors, et remporte pour la deuxième fois le titre après une victoire au Maracana à l'aller 3-2 puis une autre au retour à la Bombonera 2-1 dont le but victorieux inscrit par Pelé à la 82e minute. Ce succès permet donc au Santos de disputer également la coupe intercontinentale contre l'AC Milan. Au match aller, Milan gagne 4-2 à San Siro malgré le doublé de Pelé, mais Santos remporte le match retour 4-2 (blessé Pelé ne joue pas), c'est donc au troisième match décisif que le titre est décerné, titre gagné par Santos pour la deuxième fois grâce à une victoire 1-0.
Déception de la coupe du monde 1966 [modifier]Cependant cette célébrité de Pelé (âge seulement de 25 ans en 1966) ne lui attire pas seulement les faveurs du public et des médias. Rapidement, l'attaquant de Santos devient la cible de tous les défenseurs du monde. Une cible très exposée puisqu'il dispute un nombre incroyable de matchs, pas toujours essentiels pour construire sa légende. Son club souhaitant rentabiliser le phénomène (et justifier son salaire), multiplie ses apparitions, jouant plus de 20 matchs amicaux par an. Pour la seule année 1960, Pelé joue 116 matchs. Il est souvent blessé mais récupère rapidement. Néanmoins, les blessures, qu'elles soient consécutives à sa surexposition ou aux agressions, finissent par lui poser des problèmes. De plus le Brésil, fort de ses deux titres, pense que le titre de la coupe du monde 1966 est déjà acquis.
Lors de cette compétition organisée en Angleterre, ce sont les agressions adverses qui vont finalement avoir raison du joueur. Contre la Bulgarie, il est agressé par Zhechev sans que l'arbitre le sanctionne, défenseur d'une équipe battue par 2 à 0, dont un but de Pelé, l'autre étant inscrit par Garrincha. Au match suivant, les Brésiliens décident de préserver Pelé et le laisse sur le banc contre la Hongrie que cette dernière gagne 3-1. Au pied du mur, Pelé est finalement titularisé au troisième match décisif contre le Portugal, cependant rapidement le Portugal fait la différence par Eusébio et Pelé se blesse sur des tacles de Morais, le Portugal s'impose 3-1 et élimine le Brésil. Après la compétition, Jetchev, le défenseur bulgare, dira plus tard: "J'ai commencé le travail. Morais l'a terminé"[6]
Troisième titre de champion du monde en 1970 [modifier]Déçu du laxisme de corps arbitral et du traitement des défenseurs adverses, Pelé ne se concentre dans un premier temps qu'à son club qui ne parvient pas à remporter le championnat paulista en 1966 mais le reconquiert en 1967. En 1968, le club réalise le doublé championnat paulista-coupe du Brésil, en même temps Pelé participe aux nombreuses tournées du club et de la sélection brésilienne (États-Unis, Afrique, Europe). En Automne 1969, tous les médias sportifs brésiliens attendent le 1000e but de sa carrière, alors que plus l'évènement approche, Pelé a des problèmes d'efficacité, ajouter à cela les défenses adverses ne souhaitant pas être retenues dans l'histoire comme étant celles d'avoir encaissé ce fameux but. C'est finalement le 19 novembre 1969 au Maracana sur un penalty qu'il inscrit face au Vasco de Gama son millième but, il effectue alors un tour d'honneur, le match est interrompu vingt minutes avant de reprendre.
En cette année 1970 se profile la coupe du monde au Mexique, Pelé n'était revenu en sélection qu'à partir de 1968 après une pause de deux ans, née de la déception de l'édition 1966. Entraînée par Mario Zagallo, la sélection brésilienne se pose comme l'un des favoris du tournoi (qui est pour la première fois retransmis en couleur par les télévisions du monde entier). Titulaire, Pelé joue aux côtés des Jairzinho, Tostão, Rivelino, Carlos Alberto, au premier match contre la Tchécoslovaquie, alors que le score est de 1-1, Pelé décide de tenter un lob de 50 mètres sur le gardien Ivo Viktor, il manque le cadre pour quelques centimètres, cependant il se reprend plus tard en marquant le deuxième but de son équipe, match que le Brésil gagne 4-1 au final. Au match suivant, ils sont opposés au tenant du titre l'Angleterre. Pelé met en lumière le gardien adverse Gordon Banks qui repousse son tir (une tête piquée à bout portant) de façon parfaite. Cet arrêt est considéré alors comme l'un des plus beaux arrêts de gardiens de l'histoire. Pelé dira d'ailleurs après le match: "J'ai marqué un but, mais Banks l'a arrêté". Cependant malgré les exploits de Banks, le Brésil s'impose 1-0. Au troisième match, Pelé inscrit un doublé contre la Roumanie pour une victoire difficile 3-2.
Qualifié pour les quarts de finale, le Brésil affronte le Pérou qu'il bat 4-2 sans but de Pelé, en demi-finale c'est l'Uruguay qui se profile. Pour Pelé, il s'agit de l'occasion d'effacer le mauvais souvenir de 1950 pour toute une nation, mené 1-0, le Brésil s'impose finalement 3-1, durant ce match Pelé effectue un grand pont sans toucher la balle devant le gardien de la Celeste Mazurkiewieckz. mais il ne réussit pas cependant à cadrer sa frappe après cet exploit. Pelé et la sélection brésilienne sont aux portes d'un troisième titre avec une finale contre l'Italie. Lors ce match, Pelé ouvre le score d'un but au second poteau sur un centre de Rivelino et remporte son troisième titre sur un score final de 4-1, permettant au Brésil de conserver le trophée Jules Rimet[7]. Le défenseur italien Tarcisio Burgnich, adversaire de Pelé lors de la finale déclare : « Avant le match, je me disais : il est en chair et en os, comme moi. J'ai ensuite compris que je m'étais trompé ».
Départ du Brésil et arrivée au New York Cosmos [modifier]Un an après ce titre, Pelé prend sa retraite internationale lors d'un match entre la Seleçao et la Yougoslavie au Maracana le 18 juillet 1971 (score final : 2-2) sous l'ovation du public qui demande à Pelé de rester, en vain. Il poursuit cependant sa carrière en club, toujours au Santos FC, à travers les différentes compétitions et les tournées amicales dans le monde. C'est lors d'une de ces tournées en Amérique du Nord que Pelé reçoit des offres des États-Unis dès 1971 mais les décline. En 1973, il signe un contrat avec Pepsi-Cola et à son projet d'ateliers de football pour enfants, en club il continue à réaliser de bonnes performances comme le titre du championnat paulista remporté, ce qui incite de nombreuses personnes dont le pouvoir politique à réclamer le retour de Pelé en sélection pour la coupe du monde 1974, mais celui-ci reste sur sa position de 1971.
Fin 1974 à 34 ans, il décide alors de prendre sa retraite définitive contre Ponte Preta après dix-huit années passées au Santos FC, mais quelques mois après ce retrait du monde du football, Pelé s'aperçoit que ses affaires en dehors du football ne se portent pas bien et que des dettes se sont accumulées, ainsi après avoir reconsidéré les offres des clubs européens où le rythme des matchs est aussi élevé qu'en Amérique du Sud, il décide de signer pour les New York Cosmos et la championnat nord-américain : la NASL.
Pelé signe son nouveau contrat le 11 juin 1975 et s'installe à New York, il participe alors à l'essor du football aux États-Unis dans un pays où ce sport reste confidentiel. Lors de sa première saison, il ne permet pas à son club de se qualifier pour les séries éliminatoires (play-offs) mais il s'agit sur le plan économique d'un véritable succès avec des stades remplis et où de nombreuses personnalités assistaient au match de « soccer ». L'année suivante, en 1976, Cosmos recrute alors de nouveaux joueurs professionnels dont l'international italien Giorgio Chinaglia, l'équipe joue mieux et se qualifie pour les séries éliminatoires mais est battue en quart de finale par les Tampa Bay Rowdies (1-3). Il décide alors de prolonger sa carrière d'une année. Les matchs à domicile se déroulent depuis peu au Giants Stadium et de nouveau un effort avait été fait sur le recrutement des joueurs : Franz Beckenbauer, Carlos Alberto ou Jomo Sono. L'équipe parvient en Soccer Bowl (finale du championnat) et Pelé remporte son premier titre de la NASL contre les Seattle Sounders le 27 août 1977.
Retraite sportive [modifier]Après ce titre, Pelé décide d'annoncer sa retraite définitive du football. Pour cela, il organise un match d'adieu entre les Cosmos et le Santos FC le 1er octobre 1977 au Giants Stadium, devant environ 75 000 spectateurs. Il revêt les couleurs du Cosmos en première mi-temps puis ceux du Santos FC en deuxième période. À la fin match, il est soulevé par ses co-équipiers et effectue un tour d'honneur, Pelé n'arrivant pas à retenir ses larmes. Il est âgé alors de 37 ans. Il joue par la suite d'autres matchs, mais seulement amicaux à l'occasion d'autres jubilés ou de rencontres FIFA.
L'après-football [modifier]
Son action humanitaire [modifier] Pelé en compagnie de Bill Clinton.En 1977, il arrête définitivement. J.B. Pinheiro, ambassadeur du Brésil à l'ONU, déclare que « Pelé a joué 22 ans au football et durant cette période, il a fait plus pour l'amitié et la fraternité que n'importe quel autre ambassadeur »[8]. Le 1er octobre de cette même année, les Nations Unies lui décerne le titre de « Citoyen du monde ». Il décide alors de s'engager dans des actions liées au football ou humanitaires, il travaille tout d'abord à la commission du fair-play à la FIFA puis devient ambassadeur de bonne volonté pour l'Unicef, notamment dans l'éducation et la santé des enfants, où il n'hésite pas à participer à des manifestations de collecte de fonds. Il a appuyé le Téléthon télévisé pour les enfants en difficulté, et le gala que Ute-Henriette Ohoven, ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO, organise tous les ans afin de collecter des fonds pour l'éducation des enfants qui sont dans le besoin. Il utilise sa renommée pour promouvoir les activités de l'organisation. Il a participé au « parti du cœur 2000 » qui s'est tenu à Rome, en Italie, pour appuyer le processus de paix Israélo-palestinien, en montrant une fois de plus son engagement, et pour tenter d'unir les parties ennemies grâce au langage du football[9]. Au Brésil, Pelé est une personnalité très respectée par la jeunesse. Ses engagements humanitaires sont centrés sur l'aide aux enfants en difficulté. Pelé fait aussi campagne contre les drogues et promeut le sport comme un moyen d'expression sociale.
Sa brève carrière politique [modifier]Après la dictature dans son pays, de nombreux gouvernements souhaitent que Pelé prenne en main le ministère des Sports au Brésil, après deux refus à Tancredo Neves en 1985 puis à José Sarney en 1989, Pelé accepte le poste proposé par Fernando Henrique Cardoso en 1994, se sentant alors apte à prendre cette fonction. Il prend ses fonctions en 1995. Installé à Brasilia, il devient le premier noir à accéder à un poste si élevé. Il décide de refondre structurellement l'organisation du football au Brésil, il se heurte cependant à certains présidents de clubs car il souhaite que les clubs publient les bilans annuels, il se heurte également à la fédération brésilienne de football dont Joao Havelange dans sa tentative de doter le championnat du Brésil d'une ligue indépendante sur l'exemple du championnat d'Angleterre. Finalement, en fin d'exercice en 1998, il parvient à faire aboutir son projet de loi appelé la "loi Pelé" qui est une adaptation à l'arrêt Bosman en Europe pour permettre aux footballeurs de s'engager où ils le désirent.
Un buteur prolifique [modifier]En 1969, Pelé avait inscrit son millième but au Maracanã[10]. Au total, 1 281 buts en 1 376 matches et 92 sélections internationales pour 77 buts[11].
Buts mémorables [modifier]En 1958, il marque deux buts en finale contre la Suède. L'un sur lequel il effectue un Coup du sombrero sur le dernier défenseur avant de reprendre de volée, l'autre sur une tête amortie qui file dans la lucarne du gardien suédois, médusé. Sigge Parling, défenseur scandinave, confiera plus tard : « Après le cinquième but, j'avais envie de l'applaudir »[12]. Le 5 mars 1961, il marque le "plus beau but de l'histoire du Maracana" (selon l'inscription d'une plaque commémorative au pied de la tribune d'honneur du stade), lors d'un match entre Fluminense et Santos et devant 120 000 spectateurs. Pelé remonte seul le ballon sur 70 mètres et élimine sept joueurs. Il marquera le but en prenant le gardien de Fluminense à contrepied avec une frappe liftée. Même les spectateurs de Fluminense, battu 3 à 1, viendront embrasser Pelé, à la fin du match[13]. En 1970, il marque en finale, à Mexico, le 100e but du Brésil en Coupe du Monde. Une tête piquée à prise très haut. « J'ai ressenti quelque chose de spécial après ce but, parce que j'ai marqué de la tête. Mon père, qui était joueur lui aussi, a marqué une fois cinq buts de la tête dans le même match. C'est un record que je n'ai jamais pu battre », expliqua-t-il plus tard[14]. Ce même jour il effectua une passe en aveugle mémorable dans le dos de la défense italienne pour le compte de son capitaine, Carlos Alberto.
La légende de Pelé [modifier]Pelé laisse l'image d'un joueur complet aux qualités techniques et physiques hors-normes. Rapide, doué d'une incroyable détente verticale (comme sur le but inscrit de la tête en finale de la Coupe du monde 1970), le brésilien jouissait d'une aisance technique sur le terrain qui le faisait passer pour le meilleur de son époque. Il était capable de réaliser les gestes les plus techniques avec une très grande facilité. Il était aussi capable d'en réaliser beaucoup et régulièrement. En 1958 comme en 1970, il tentait et réussissait des gestes d'anthologie.
Néanmoins, si Pelé est considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de tous les temps, c'est surtout grâce à son impact sur le football de son époque. De ses débuts professionnels à 16 ans à sa retraite internationale, Pelé a pratiquement éclipsé tous les autres joueurs de son époque. Aucune défense n'a réussi à l'arrêter ou à le museler (en tout cas dans les compétitions majeures). Les seules fois où il a été battu, ce fut après avoir été agressé et blessé par des défenseurs.
Il est aussi à ce jour, le seul joueur à avoir gagné 3 coupes du monde (1958, 1962 et 1970). La seule qu'il n'a pas réussi à remporter (celle de 1966) ce fut après avoir été blessé par des défenseurs très rugueux.
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