Né à Villa Fiorito, un quartier défavorisé dans la banlieue de Buenos Aires, Diego Maradona est le quatrième enfant et premier garçon d'une famille pauvre argentine. Rapidement, il montre un certain attrait et un certain talent pour le football. À 11 ans, il est remarqué par un recruteur, Francis Cornejo qui l'intègre à l'équipe des Cebollitas (les petits oignons), l'équipe junior du club d'Argentinos Juniors. Très adroit avec un ballon, il amuse le public avec ses jonglages à la mi-temps des matchs de première division. Malgré son jeune âge, il attire déjà les médias par son talent et stupéfie les foules. Les journaux vont voir le phénomène, ainsi que la télévision. C'est ainsi qu'à 12 ans, il déclare à une télévision venue l'interviewer : « j'ai deux rêves, disputer une coupe du monde, et la remporter avec l'Argentine».
Dix jours avant ses seize ans, il fait ses débuts professionnels avec l'équipe d'Argentinos Juniors. Rapidement, il devient le leader de l'équipe, faisant d'Argentinos Juniors, un club de bas de tableau, l'un des ténors du championnat. Il ne gagnera cependant aucun titre avec sa première équipe, marquant tout de même 115 buts en 166 matches.
Son talent est tel qu'il honore sa première sélection le 27 février 1977, à 16 ans. César Luis Menotti, le sélectionneur, ne le retiendra cependant pas pour disputer la Coupe du monde en 1978, l'estimant encore trop jeune. Mais le sélectionneur se rattrapera un an plus tard en le nommant capitaine de l'équipe d'Argentine junior chargé de remporter la Coupe du monde des espoirs. Le trophée sera acquis en 1979 face à l'URSS, battue 3 à 1. Il fut élu meilleur joueur du tournoi. La même année, il remporte le Ballon d'Or argentin.
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En 1981, l'équipe de Boca Juniors dépense une fortune pour enlever le prodige aux Argentinos. Maradona ne joue qu'une saison pour les bleus et or de Buenos Aires, mais celle-ci fut surement l'une des plus marquantes de sa carrière. Il gagne le championnat bien sûr mais surtout humilie le rival légendaire de Boca, River Plate en marquant deux des trois buts de la victoire, et en étant fortement impliqué dans le troisième. Lors de cette saison, il inscrit 28 buts en 40 rencontres.
Maradona à Barcelone [modifier]En 1982, Maradona est acheté par le FC Barcelone pour environ 12 millions de dollar US à une équipe de Boca Juniors qui s'est beaucoup endetté pour le "pibe de oro". Mais avant même de débuter au "Barça", la popularité de Maradona est d'emblée sérieusement écornée par sa prestation lors de la Coupe du Monde de football de 1982, organisée justement en Espagne, juste avant la saison de championnat. Maltraité par des défenseurs rugueux tout au long de la compétition, le prodige argentin se venge en agressant le brésilien Batista. Il est expulsé et l'Argentine est éliminée. Ce premier coup de sang, vite regretté, sera le premier d'une longue série de gestes qui vont susciter la controverse.
A Barcelone, le petit génie argentin va être confronté à des problèmes qu'il n'a jamais connu avant. Tout d'abord, c'est à l'hostilité d'une partie du public ayant une attitude raciste envers les sud-américains qu'il se heurte. Ensuite, il doit faire face à des défenseurs très rugueux, qui n'hésitent pas à l'agresser sous les yeux des arbitres. L'un d'entre eux, le défenseur de l'Athletic Bilbao, Andoni Goikoetxea brisera la cheville de Maradona et l'écartera pendant quelques mois des terrains. En froid avec Udo Lattek l'entraîneur du Barça, Diego n'arrange pas son image en ayant une vie nocturne très agitée, où il écume les boîtes de nuit. Lui même a avoué que c'est aussi à Barcelone qu'il a commencé à prendre de la cocaïne.
En 1984, Diego Maradona conclut son épopée barcelonaise en étant à l'origine d'une bagarre générale contre l'Athletic Bilbao, lors de la finale de la Coupe du Roi, en présence de Juan Carlos. Il s'agissait des retrouvailles entre El Pibe de Oro et son bourreau Andoni Goikoetxa. Ce nouveau coup de sang marquera le divorce de Maradona d'avec l'Espagne.
Même si la période barcelonaise n'a pas été qu'un fiasco pour l'argentin, il a été élu meilleur joueur du championnat lors de sa première année catalane (il a tout de même marqué 38 buts en 58 matchs, remporté une Coupe du Roi en 1983 et s'est illustré lors de nombreux matchs), elle est loin d'être la plus brillante partie de sa carrière.
L'ascension de Naples [modifier]En 1984, il rejoint le SSC Napoli pour la somme de 15 millions de Dollar US, modeste club de Série A italienne où il est accueilli en héros. Rapidement, il devient une star au sein d'un effectif dont il est le véritable leader de jeu. Les années napolitaines seront ses meilleures années en Europe. Soutenu par une population qui se reconnaît dans ce joueur aux origines modestes, le personnage médiatique de Maradona incarne la révolte contre les riches et arrogants clubs du nord de l'Italie, comme la Juventus Turin et le Milan AC. Naples remporta avec Diego une victoire historique à Turin contre la Juventus en marquant 6 buts. Les tensions sont encore à cette époque vivaces entre une Italie du Sud pauvre et une Italie du Nord riche. Sous les couleurs de Naples, Maradona remporte deux titres de Champion d'Italie en 1987 et 1990, une Coupe d'Italie (1987), une Coupe UEFA en 1989 et une Super-coupe d'Italie en 1990. Jamais dans le passé le club n'avait atteint un tel niveau.
La Coupe du monde 1986 [modifier]En 1986, Maradona est capitaine d'une équipe d'Argentine qui veut venger la déroute de 1982. À 25 ans, le joueur argentin dispute sa compétition la plus aboutie. Incroyablement brillant, il permet à une équipe argentine de l'avis de tous, assez moyenne par rapport aux équipes en présence, de se hisser en finale. En quart de finale contre l'Angleterre, il inscrit l'un des plus beaux buts de l'histoire du football en partant de son camp et passant en revue toute la défense anglaise avant de tromper le gardien. Cet exploit est cependant terni par le premier but marqué par Maradona au cours de ce match, le ballon ayant été propulsé dans les buts à l'aide de la main, la « Main de Dieu » justifiera plus tard Maradona. Il faut aussi considérer le contexte de la rencontre, quatre ans après la victoire de l'Angleterre sur l'Argentine dans la Guerre des Malouines.
En finale, l'Argentine disposera non sans difficultés d'une équipe de RFA accrocheuse. Maradona offrira le but de la victoire 3 à 2, à son coéquipier Jorge Burruchaga. Le « gamin en or » avait réalisé la prédiction de ses douze ans.
L'apogée et le déclin [modifier]Entre 1984 et 1991, Maradona fait les beaux jours de Naples. Même si les médias glosent sur sa forme physique et sa propension à faire la fête, le joueur multiplie les exploits sur le terrain et fait taire ses détracteurs. Il remporte la coupe UEFA en 1987. Lors de la finale de la coupe de l'UEFA, il reçoit la note de 10/10 de la part des journalistes de la Gazzetta dello Sport. Mais hors du terrain les scandales commencent à trouver écho au sein des médias. On lui trouve un fils illégitime, on parle de ses liens avec la Camorra (mafia napolitaine).
En 1990, Maradona dispute sa troisième Coupe du monde en Italie. L'Argentine est loin de son niveau de 1986 et manque même de se faire éliminer dès le premier tour. Néanmoins, Maradona réussit à hisser l'équipe une nouvelle fois en finale. Contre le Brésil en 8ème de finale il donne un ballon décisif à Caniggia après avoir éliminé 4 joueurs de la Seleçaõ. En demi-finale Maradona qualifie l'Argentine aux tirs au but face à l'Italie, dans le stade de Naples où il jouait durant la saison régulière. Beaucoup de Napolitains ne lui pardonneront pas d'avoir éliminé l'Italie aux tirs aux buts et iront jusqu'à soutenir la RFA en finale. Lors de cette finale au Stadio Olimpico de Rome, l'hymne national argentin sera tellement pris à partie par les supporters italiens que les sifflets le rendront presque inaudible. Avec les mêmes acteurs que celle de la dernière édition, les Allemands remporteront cette fois le titre lors d'un match terne, conclu par un penalty d'Andreas Brehme après une faute controversée sur Rudi Völler. Maradona livrera une prestation assez transparente, bien muselé par le défenseur Guido Buchwald.
En 1991, il est arrêté par la police italienne après avoir été contrôlé positif à la cocaïne. Pour Maradona, c'est le début du déclin. Il purge une suspension de 15 mois mais il ne rejouera plus jamais pour Naples. Il quitte Naples en 1992 pour jouer au FC Séville après avoir refusé l'Olympique de Marseille, puis il retourne finir sa carrière en Argentine aux Newell's Old Boys puis à Boca Juniors. Ces années sont dures pour Maradona, qui voit toujours sa réputation le précéder. De plus, il ne retrouve jamais le niveau qui fut le sien avant sa suspension.
Revenu en grâce pour la Coupe du monde 1994 organisée aux États-Unis, il est de nouveau sélectionné après sa suspension pour usage de stupéfiants, mais il est invité à rendre ses crampons après être contrôlé positif, à l'éphédrine cette fois. Il ne jouera que deux matchs lors de ce tournoi. Il y inscrit son dernier but en équipe nationale, un but d'anthologie, d'une somptueuse frappe en pleine lucarne contre la Grèce. Ce sera aussi la dernière apparition de Maradona sous le maillot argentin.
En 1997, il fait appel brièvement à l'athlète controversé Ben Johnson pour l'aider à son entraînement. Il raccroche définitivement les crampons la même année.
L’après-carrière [modifier]Depuis la fin de sa carrière, Maradona connaît des problèmes de santé dus à des excès et à sa dépendance à la cocaïne. En avril 2004, il a été victime d’un malaise cardiaque le laissant à la limite de la mort. Il s’est alors fait poser un anneau gastrique qui lui a fait perdre quarante kilos et a subi une cure de désintoxication. De nouveau en meilleure santé, Maradona anime aujourd’hui une émission de variétés qui bat des records d’audience à la télévision argentine.
Le 4 novembre 2005, aux côtés du président vénézuélien Hugo Chávez, il exprime publiquement sa vive opposition au président américain George W. Bush à l’occasion de l’ouverture du quatrième sommet des Amériques.
Et pour la coupe du monde en Allemagne en 2006, il est commentateur sportif pour la chaîne de télévision espagnole Cuatro(ex-Canal+ Espagne), sauf les jours de match de l’Argentine, car il a exigé de ne pas travailler les jours de match de son équipe nationale.
Le 28 mars 2007, Maradona est hospitalisé à Buenos Aires, suite à un nouveau malaise consécutif à sa consommation excessive d’alcool, à la boulimie et à l’abus de cigares. Les médecins diagnostiquent une hépatite. Il s’en remet. Depuis, il a notamment participé en 2008 à des matchs de showbol avec l’équipe Argentine contre le Chili. Il y apparaît en forme moyenne (surpoids visible) l’obligeant à se faire remplacer régulièrement au cours des matchs.
Un film retraçant son parcours, intitulé Maradona et réalisé par le réalisateur serbe Emir Kusturica, a été présenté au Festival de Cannes en mai 2008[1]
Le 28 octobre 2008, il est nommé sélectionneur à la tête de l'équipe d'Argentine de football en remplacement d'Alfio Basile. Et pour son premier match en tant que sélectionneur il obtient une victoire (1-0) face à l'Ecosse. Lors de ce match, un homme de 43 ans, armé d'une machette, se serait rendu au stade dans le but de trancher la tête au nouveau sélectionneur de l'argentine. Arrêté par la police, cet homme explique son intention par le fait qu'il en voulait au Pibe de Oro, du fait qu'il lui aurait fait perdre son argent et sa femme à la suite d'un pari sur le match contre l'Angleterre de 1986 marqué par la célèbre "Main de Dieu".[réf. nécessaire]
La légende Maradona [modifier]Maradona fut l'un des meilleurs techniciens du football. Dribbleur hors-pair capable de mystifier les meilleurs défenseurs de son époque, il pouvait compter sur un toucher de balle particulièrement fin. Sa petite taille était loin d'être un défaut car elle lui permettait de rapidement changer de direction et de le rendre quasiment insaisissable. Le but qu'il marque contre l'Angleterre en quart de finale de Coupe du monde est à ce titre très représentatif de son style et de sa classe. Buteur génial, capable de marquer les buts les plus improbables, avec un certain sens du spectacle, il était aussi un remarquable passeur qui pouvait à l'occasion devenir un stratège. Maradona maîtrisait tout le registre du parfait joueur offensif.
Néanmoins, si Maradona laisse l'image d'un joueur controversé, c'est en partie dû au fait qu'il était capable du meilleur comme du pire. Capable de réaliser des gestes extraordinaires, mais aussi de sombrer dans la violence et de ne plus se contrôler, de tricher, et aussi, chose qui finalement reste comme le point noir de sa carrière, de se droguer. Toutes ces facettes expliquent pourquoi sa carrière fut à la fois brillante (Coupe du monde 1986) et pathétique (suspension à la Coupe du monde 1994). La légende Maradona continue, dorénavant en tant que sélectionneur de l'équipe nationale d'Argentine de football.
Dix jours avant ses seize ans, il fait ses débuts professionnels avec l'équipe d'Argentinos Juniors. Rapidement, il devient le leader de l'équipe, faisant d'Argentinos Juniors, un club de bas de tableau, l'un des ténors du championnat. Il ne gagnera cependant aucun titre avec sa première équipe, marquant tout de même 115 buts en 166 matches.
Son talent est tel qu'il honore sa première sélection le 27 février 1977, à 16 ans. César Luis Menotti, le sélectionneur, ne le retiendra cependant pas pour disputer la Coupe du monde en 1978, l'estimant encore trop jeune. Mais le sélectionneur se rattrapera un an plus tard en le nommant capitaine de l'équipe d'Argentine junior chargé de remporter la Coupe du monde des espoirs. Le trophée sera acquis en 1979 face à l'URSS, battue 3 à 1. Il fut élu meilleur joueur du tournoi. La même année, il remporte le Ballon d'Or argentin.
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En 1981, l'équipe de Boca Juniors dépense une fortune pour enlever le prodige aux Argentinos. Maradona ne joue qu'une saison pour les bleus et or de Buenos Aires, mais celle-ci fut surement l'une des plus marquantes de sa carrière. Il gagne le championnat bien sûr mais surtout humilie le rival légendaire de Boca, River Plate en marquant deux des trois buts de la victoire, et en étant fortement impliqué dans le troisième. Lors de cette saison, il inscrit 28 buts en 40 rencontres.
Maradona à Barcelone [modifier]En 1982, Maradona est acheté par le FC Barcelone pour environ 12 millions de dollar US à une équipe de Boca Juniors qui s'est beaucoup endetté pour le "pibe de oro". Mais avant même de débuter au "Barça", la popularité de Maradona est d'emblée sérieusement écornée par sa prestation lors de la Coupe du Monde de football de 1982, organisée justement en Espagne, juste avant la saison de championnat. Maltraité par des défenseurs rugueux tout au long de la compétition, le prodige argentin se venge en agressant le brésilien Batista. Il est expulsé et l'Argentine est éliminée. Ce premier coup de sang, vite regretté, sera le premier d'une longue série de gestes qui vont susciter la controverse.
A Barcelone, le petit génie argentin va être confronté à des problèmes qu'il n'a jamais connu avant. Tout d'abord, c'est à l'hostilité d'une partie du public ayant une attitude raciste envers les sud-américains qu'il se heurte. Ensuite, il doit faire face à des défenseurs très rugueux, qui n'hésitent pas à l'agresser sous les yeux des arbitres. L'un d'entre eux, le défenseur de l'Athletic Bilbao, Andoni Goikoetxea brisera la cheville de Maradona et l'écartera pendant quelques mois des terrains. En froid avec Udo Lattek l'entraîneur du Barça, Diego n'arrange pas son image en ayant une vie nocturne très agitée, où il écume les boîtes de nuit. Lui même a avoué que c'est aussi à Barcelone qu'il a commencé à prendre de la cocaïne.
En 1984, Diego Maradona conclut son épopée barcelonaise en étant à l'origine d'une bagarre générale contre l'Athletic Bilbao, lors de la finale de la Coupe du Roi, en présence de Juan Carlos. Il s'agissait des retrouvailles entre El Pibe de Oro et son bourreau Andoni Goikoetxa. Ce nouveau coup de sang marquera le divorce de Maradona d'avec l'Espagne.
Même si la période barcelonaise n'a pas été qu'un fiasco pour l'argentin, il a été élu meilleur joueur du championnat lors de sa première année catalane (il a tout de même marqué 38 buts en 58 matchs, remporté une Coupe du Roi en 1983 et s'est illustré lors de nombreux matchs), elle est loin d'être la plus brillante partie de sa carrière.
L'ascension de Naples [modifier]En 1984, il rejoint le SSC Napoli pour la somme de 15 millions de Dollar US, modeste club de Série A italienne où il est accueilli en héros. Rapidement, il devient une star au sein d'un effectif dont il est le véritable leader de jeu. Les années napolitaines seront ses meilleures années en Europe. Soutenu par une population qui se reconnaît dans ce joueur aux origines modestes, le personnage médiatique de Maradona incarne la révolte contre les riches et arrogants clubs du nord de l'Italie, comme la Juventus Turin et le Milan AC. Naples remporta avec Diego une victoire historique à Turin contre la Juventus en marquant 6 buts. Les tensions sont encore à cette époque vivaces entre une Italie du Sud pauvre et une Italie du Nord riche. Sous les couleurs de Naples, Maradona remporte deux titres de Champion d'Italie en 1987 et 1990, une Coupe d'Italie (1987), une Coupe UEFA en 1989 et une Super-coupe d'Italie en 1990. Jamais dans le passé le club n'avait atteint un tel niveau.
La Coupe du monde 1986 [modifier]En 1986, Maradona est capitaine d'une équipe d'Argentine qui veut venger la déroute de 1982. À 25 ans, le joueur argentin dispute sa compétition la plus aboutie. Incroyablement brillant, il permet à une équipe argentine de l'avis de tous, assez moyenne par rapport aux équipes en présence, de se hisser en finale. En quart de finale contre l'Angleterre, il inscrit l'un des plus beaux buts de l'histoire du football en partant de son camp et passant en revue toute la défense anglaise avant de tromper le gardien. Cet exploit est cependant terni par le premier but marqué par Maradona au cours de ce match, le ballon ayant été propulsé dans les buts à l'aide de la main, la « Main de Dieu » justifiera plus tard Maradona. Il faut aussi considérer le contexte de la rencontre, quatre ans après la victoire de l'Angleterre sur l'Argentine dans la Guerre des Malouines.
En finale, l'Argentine disposera non sans difficultés d'une équipe de RFA accrocheuse. Maradona offrira le but de la victoire 3 à 2, à son coéquipier Jorge Burruchaga. Le « gamin en or » avait réalisé la prédiction de ses douze ans.
L'apogée et le déclin [modifier]Entre 1984 et 1991, Maradona fait les beaux jours de Naples. Même si les médias glosent sur sa forme physique et sa propension à faire la fête, le joueur multiplie les exploits sur le terrain et fait taire ses détracteurs. Il remporte la coupe UEFA en 1987. Lors de la finale de la coupe de l'UEFA, il reçoit la note de 10/10 de la part des journalistes de la Gazzetta dello Sport. Mais hors du terrain les scandales commencent à trouver écho au sein des médias. On lui trouve un fils illégitime, on parle de ses liens avec la Camorra (mafia napolitaine).
En 1990, Maradona dispute sa troisième Coupe du monde en Italie. L'Argentine est loin de son niveau de 1986 et manque même de se faire éliminer dès le premier tour. Néanmoins, Maradona réussit à hisser l'équipe une nouvelle fois en finale. Contre le Brésil en 8ème de finale il donne un ballon décisif à Caniggia après avoir éliminé 4 joueurs de la Seleçaõ. En demi-finale Maradona qualifie l'Argentine aux tirs au but face à l'Italie, dans le stade de Naples où il jouait durant la saison régulière. Beaucoup de Napolitains ne lui pardonneront pas d'avoir éliminé l'Italie aux tirs aux buts et iront jusqu'à soutenir la RFA en finale. Lors de cette finale au Stadio Olimpico de Rome, l'hymne national argentin sera tellement pris à partie par les supporters italiens que les sifflets le rendront presque inaudible. Avec les mêmes acteurs que celle de la dernière édition, les Allemands remporteront cette fois le titre lors d'un match terne, conclu par un penalty d'Andreas Brehme après une faute controversée sur Rudi Völler. Maradona livrera une prestation assez transparente, bien muselé par le défenseur Guido Buchwald.
En 1991, il est arrêté par la police italienne après avoir été contrôlé positif à la cocaïne. Pour Maradona, c'est le début du déclin. Il purge une suspension de 15 mois mais il ne rejouera plus jamais pour Naples. Il quitte Naples en 1992 pour jouer au FC Séville après avoir refusé l'Olympique de Marseille, puis il retourne finir sa carrière en Argentine aux Newell's Old Boys puis à Boca Juniors. Ces années sont dures pour Maradona, qui voit toujours sa réputation le précéder. De plus, il ne retrouve jamais le niveau qui fut le sien avant sa suspension.
Revenu en grâce pour la Coupe du monde 1994 organisée aux États-Unis, il est de nouveau sélectionné après sa suspension pour usage de stupéfiants, mais il est invité à rendre ses crampons après être contrôlé positif, à l'éphédrine cette fois. Il ne jouera que deux matchs lors de ce tournoi. Il y inscrit son dernier but en équipe nationale, un but d'anthologie, d'une somptueuse frappe en pleine lucarne contre la Grèce. Ce sera aussi la dernière apparition de Maradona sous le maillot argentin.
En 1997, il fait appel brièvement à l'athlète controversé Ben Johnson pour l'aider à son entraînement. Il raccroche définitivement les crampons la même année.
L’après-carrière [modifier]Depuis la fin de sa carrière, Maradona connaît des problèmes de santé dus à des excès et à sa dépendance à la cocaïne. En avril 2004, il a été victime d’un malaise cardiaque le laissant à la limite de la mort. Il s’est alors fait poser un anneau gastrique qui lui a fait perdre quarante kilos et a subi une cure de désintoxication. De nouveau en meilleure santé, Maradona anime aujourd’hui une émission de variétés qui bat des records d’audience à la télévision argentine.
Le 4 novembre 2005, aux côtés du président vénézuélien Hugo Chávez, il exprime publiquement sa vive opposition au président américain George W. Bush à l’occasion de l’ouverture du quatrième sommet des Amériques.
Et pour la coupe du monde en Allemagne en 2006, il est commentateur sportif pour la chaîne de télévision espagnole Cuatro(ex-Canal+ Espagne), sauf les jours de match de l’Argentine, car il a exigé de ne pas travailler les jours de match de son équipe nationale.
Le 28 mars 2007, Maradona est hospitalisé à Buenos Aires, suite à un nouveau malaise consécutif à sa consommation excessive d’alcool, à la boulimie et à l’abus de cigares. Les médecins diagnostiquent une hépatite. Il s’en remet. Depuis, il a notamment participé en 2008 à des matchs de showbol avec l’équipe Argentine contre le Chili. Il y apparaît en forme moyenne (surpoids visible) l’obligeant à se faire remplacer régulièrement au cours des matchs.
Un film retraçant son parcours, intitulé Maradona et réalisé par le réalisateur serbe Emir Kusturica, a été présenté au Festival de Cannes en mai 2008[1]
Le 28 octobre 2008, il est nommé sélectionneur à la tête de l'équipe d'Argentine de football en remplacement d'Alfio Basile. Et pour son premier match en tant que sélectionneur il obtient une victoire (1-0) face à l'Ecosse. Lors de ce match, un homme de 43 ans, armé d'une machette, se serait rendu au stade dans le but de trancher la tête au nouveau sélectionneur de l'argentine. Arrêté par la police, cet homme explique son intention par le fait qu'il en voulait au Pibe de Oro, du fait qu'il lui aurait fait perdre son argent et sa femme à la suite d'un pari sur le match contre l'Angleterre de 1986 marqué par la célèbre "Main de Dieu".[réf. nécessaire]
La légende Maradona [modifier]Maradona fut l'un des meilleurs techniciens du football. Dribbleur hors-pair capable de mystifier les meilleurs défenseurs de son époque, il pouvait compter sur un toucher de balle particulièrement fin. Sa petite taille était loin d'être un défaut car elle lui permettait de rapidement changer de direction et de le rendre quasiment insaisissable. Le but qu'il marque contre l'Angleterre en quart de finale de Coupe du monde est à ce titre très représentatif de son style et de sa classe. Buteur génial, capable de marquer les buts les plus improbables, avec un certain sens du spectacle, il était aussi un remarquable passeur qui pouvait à l'occasion devenir un stratège. Maradona maîtrisait tout le registre du parfait joueur offensif.
Néanmoins, si Maradona laisse l'image d'un joueur controversé, c'est en partie dû au fait qu'il était capable du meilleur comme du pire. Capable de réaliser des gestes extraordinaires, mais aussi de sombrer dans la violence et de ne plus se contrôler, de tricher, et aussi, chose qui finalement reste comme le point noir de sa carrière, de se droguer. Toutes ces facettes expliquent pourquoi sa carrière fut à la fois brillante (Coupe du monde 1986) et pathétique (suspension à la Coupe du monde 1994). La légende Maradona continue, dorénavant en tant que sélectionneur de l'équipe nationale d'Argentine de football.
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